Le Carolo Renaud revient sur sa victoire aux Masters de «N’oubliez pas les paroles»: «Ça s’est joué à une chanson près»
Le Belge Renaud Vlies a été sacré maestro de l’année samedi soir lors de la finale des Masters de " N’oubliez pas les paroles ". Une victoire loin d’être déméritée pour le Carolo, pour qui le travail et les efforts de concentration ont porté leurs fruits. Interview.
Publié le 28-11-2022 à 18h32 - Mis à jour le 28-11-2022 à 18h40
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Le Carolo Renaud Vlies a remporté samedi soir la 11e édition des Masters de "N’oubliez pas les paroles". L’instituteur originaire de Couillet et 4e meilleur maestro de l’histoire de l’émission musicale de Nagui savoure sa victoire. Interview.
Lors d’une précédente interview, vous nous aviez confié avoir peur d’affronter Élodie en demi-finale, que cela se ferait à la chance. On peut dire que votre bonne étoile était avec vous, finalement?
Oui, Elle était avec moi! Ce qui a fait la différence, c’est la première même chanson (NDLR : Comme un boomerang d’Étienne Daho). Je suis allé assez loin et Élodie s’est trompée rapidement. Au cumul des points, j’avais une avance confortable. Quand j’ai vu le titre, j’ai cru qu’elle irait beaucoup plus loin car elle connaît très bien ce genre de chansons. Cela aurait pu la favoriser. J’ai eu cette chance qu’elle ne la connaisse pas aussi bien que je ne le pensais.
Cette "chance" vous a ouvert les portes de la finale, face à Hervé. Un candidat que vous redoutiez?
Oui, car il est chaque année dans le top 8 des Masters! Mais aussi parce qu’il me ressemble. Il a une culture assez étendue sur beaucoup d’artistes. C’est un candidat très fort, qui s’est bien adapté au jeu. Il est venu avec ses connaissances personnelles mais a aussi beaucoup travaillé ces deux dernières années.
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur?
Ça s’est joué à une chanson près! La première même chanson m’a déstabilisée. Quand j’ai vu que c’était un classique de l’émission (NDLR : Quelle nuit magique de Catherine Lara), je me suis mis un peu de pression. J’avais intérêt à ne pas me planter car je savais qu’il irait jusqu’au bout. De fait, il a été bien meilleur que moi.
‘Confidences pour confidences’ est devenue ma chanson fétiche! C’est grâce à elle que j’ai gagné
Ce qui a fait pencher la balance, c’est que j’ai récolté pas mal de points en trouvant toutes les mal aimées sur tous les matchs. La dernière même chanson, Confidences pour confidences (NDLR : de Jean Schultheis), est devenue ma chanson fétiche! C’est grâce à elle que j’ai gagné. Je suis allé plus loin qu’Hervé, qui s’est rapidement trompé. Ça s’est joué un peu comme contre Élodie, finalement.
C’était quoi l’ingrédient secret pour gagner les Masters?
J’ai essayé d’améliorer ma concentration et ma détente, qui m’avaient fait défaut l’année passée
Il y a déjà le travail de fond. J’ai beaucoup travaillé l’an passé, ce qui m’a permis de retrouver des chansons que j’avais déjà bossées. Le travail n’était pas perdu. Et puis j’ai essayé d’améliorer ma concentration et ma détente, qui m’avaient fait défaut l’année passée. C’est un aspect du jeu qui est important. Le niveau des candidats est tellement excellent que ça se joue à peu de chose. Une bonne maîtrise des nerfs et une bonne concentration font beaucoup.
Après 4 participations, vous avez enfin remporté les Masters, qu’est-ce que ça fait?
J’ai surtout pensé à mon épouse à ma fille. C’est une victoire que je leur dédie
Beaucoup d’émotions m’ont traversé l’esprit à ce moment-là. C’était une fierté de se dire que tout le travail fourni n’avait pas servi à rien. J’ai surtout pensé à mon épouse à ma fille. Cela demande beaucoup d’investissement, de petits sacrifices familiaux. C’est une victoire que je leur dédie aussi car elles font partie de ma vie et vivent finalement autant que moi "N’oubliez pas les paroles".
Comment êtes-vous resté compétitif face à tous ces nouveaux maestros?
En écoutant constamment de la musique! Dès que je me lève, j’essaie d’écouter différentes playlists. Je rafraîchis les chansons que je connais. J’essaie aussi de travailler les classiques de l’émission car on peut très vite oublier un petit mot. C’est important de rester dans le circuit du jeu. Les artistes proposés dans l’émission se sont énormément étendus sur les deux dernières années. On peut très vite perdre le fil, on est obligé de rester à la page.
Maintenant que l’objectif est atteint, allez-vous continuer à vous entraîner?
Oh oui! Déjà avant "N’oubliez pas les paroles", j’étais un grand fan de chansons françaises. J’écoute aussi pour le plaisir. Maintenant, je joins l’utile à l’agréable. Quand j’écoute de la musique, je fais plus attention aux paroles qu’avant. Même réviser, j’adore ça! Des textes, du vocabulaire de la langue française. Il y a plein de choses à apprendre grâce aux chansons.
Vous participerez donc aux prochains Masters?
Tant qu’on est dans les 32 premiers maestros, on est invité chaque année. Donc oui, je continuerai car je suis assez joueur et compétiteur. Le prochain objectif, ce sera de gagner le tournoi par équipe. C’est le seul tournoi que je n’ai pas encore remporté jusqu’à présent.
Le prochain objectif, ce sera de gagner le tournoi par équipe
Maintenant, je sais que ce sera difficile de faire aussi bien aux Masters de l’an prochain. L’objectif sera d’arriver aux primes.
Qu’allez vous faire avec les 76.000€ remportés ?
Les projets restent les mêmes. On va placer des panneaux photovoltaïques sur le toit de la maison. On envisage aussi d’acheter un petit appartement ou un pied à terre à l’étranger, où aller en vacances chaque année. On aime bien l’Espagne, par exemple. Ça fait partie des projets.