Christophe Dechavanne a retrouvé du boulot sur France 2 et RTL TVI: «Je suis un mec bienveillant»
Après avoir disparu du petit écran, Christophe Dechavanne fait son retour sur France 2 et RTL TVI. Il sait qu’on l’attend au tournant.
Publié le 21-09-2022 à 07h00
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Coucou, c’est lui! La semaine qui vient est celle du grand retour de Christophe Dechavanne à la télé: d’abord ce samedi soir sur France 2 dans Quelle époque! avec Léa Salamé pus dans Les orages de la vie sur RTL TVI le mardi 27 septembre à 20h30. L’ancien animateur de Ciel mon mardi et de Coucou c’est nous est dans les starting-blocks.
Christophe, vous connaissiez l’émission «Les orages de la vie»?
Non, je ne connaissais pas. Et je vous avoue que quand on m’a proposé d’en reprendre la présentation, j’ai eu une hésitation.
Pourquoi?
Car quand on parle de cette émission, on comprend que cela peut tomber facilement dans le pathos. Moi, contrairement à ce qu’a pu dire Gérard Louvin sur C8, j’aime les gens. Et j’aime les Belges. Je me suis d’ailleurs à un moment expatrié chez vous pour des raisons sportives, je suis champion de Belgique de Procar et de Supertourisme. Donc, je n’ai pas de souci à rencontrer des gens, mais j’avais un peu d’appréhension… Mais finalement, cela a été formidable et pour ne rien vous cacher, pendant que je tournais chez vous, j’ai même regardé s’il n’y avait pas des locations…
Vous avez voulu regarder d’anciennes émissions?
Non, car je ne voulais pas être influencé. Mais j’ai demandé à des gens très proches de le faire. Et tous m’ont dit: ‘C’est pour toi!’ Donc je leur ai fait confiance.
Et vous ne le regrettez pas…
Non, c’est franchement formidable. Je ne peux pas vous parler de toutes les personnes que j’ai rencontrées, mais les deux premiers numéros seront consacrés d’une part à Mallory Gabsi (NDLR: candidat belge demi-finaliste de Top Chef en 2021) et à un enfant-lune, qui ne peut pas être exposé aux rayons du soleil.Et je n’ai eu que du plaisir. Je reste moi-même et j’arrive même à déconner, alors que j’ai vu des gens qui sont – ou qui ont traversé – des situations épouvantablement dramatiques. Je suis très touché par les gens que je rencontre et ils se confient à moi comme à un frangin, un mec de la famille. Si je peux apporter un peu de détente en étant avec eux, je suis ravi. Cette émission, je me la suis faite mienne. Je suis désolé pour le garçon qui la présentait avant.
Vous pourriez recevoir quelqu’un que vous connaissez dans cette émission?
Cela pourrait être plus délicat. Mais à partir du moment où cela peut aboutir à une leçon de vie, pourquoi pas? Je le ferai avec plaisir.
Après un tournage, vous êtes comment?
C’est impossible de sortir de là et de dire ‘Qu’est-ce qu’on bouffe?’ Je me retrouve devant des gens qui me donnent une leçon de courage, de vie, d’espoir… Il m’est arrivé d’aller me cacher pour faire mon petit chagrin dans mon coin. C’est très émouvant de voir ces innocentes victimes. Et quand je rentre chez moi, je ne vais pas râler parce qu’il y a une assiette de travers. On relativise.
Ce genre d’émission, cela manque en France?
Je ne sais pas si ça manque, mais elle pourrait avoir sa place sur le service public. Mais on verra. Attendons que quelques numéros se déroulent.
Vous avez fait une croix définitive sur l’animation de divertissements?
Je suis bien placé pour dire que rien n’est jamais fini. Mais, a priori, il n’y a aucune raison pour revenir à l’animation de jeux. À moins de tomber sur un jeu de dingue, qui fait en même temps un peu marcher le cerveau. Mais il n’y a pas très longtemps encore, je me disais que j’allais profiter de ma maison de campagne et partir voyager… Je m’étais fait à l’idée sans aucune aigreur. J’avais dit à Pascale Clark (NDLR: journaliste qui a animé l’émission En aparté sur Canal + ) que je me donnais trois ans pour trouver un nouveau projet. Cela a mis un peu moins de trois ans… J’avoue que j’ai eu les boules, surtout quand j’ai vu deux ou trois zigotos faire des trucs et me dire ‘P… moi je l’aurais fait mieux‘, mais après, c’est passé…
Samedi, on vous retrouve sur France 2 comme invité permanent dans l’émission «Quelle époque!» présentée par Léa Salamé…
Exact! Même si j’ai eu un printemps compliqué, l’été a été ensoleillé! L’idée de redémarrer quelque chose à près de 65 balais, cela me fait tout drôle, car souvent, à mon âge, les gens arrêtent de travailler. En plus, je vais faire quelque chose que je n’ai jamais fait, puisque ce n’est pas moi le boss de l’émission. Je suis numéro deux et c’est une situation complètement inconnue pour moi.
Vous y aviez penséun jour?
Jamais une seconde, Même quand Laqurent Ruquier a annoncé son départ, cela ne m’a pas effleuré le cerveau. Pour être honnête avec vous, quand on a annoncé le passage de Michel Drucker de France 2 à France 3, là je me suis dit ‘Tiens, ça, c’est un truc que je pourrais faire‘, par exemple. Mais là, non. Il va falloir que j’assure car j’ai l’impression que je suis un poil attendu. Je n’ai pas trop intérêt à me casser le nez.
On va retrouver quoi dans «Quelle époque!»?
Je reviens à mes premières amours, c’est-à-dire à une émission de société où l’on va recevoir des hommes politiques, des écrivains, des acteurs, des hommes d’affaires… C’est ma came et je suis ravi d’en faire partie. Mon plus gros travail, ce sera d’arriver à être un bon numéro deux. J’en ai eu un d’exceptionnel qui s’appelle Patrice Carmouze et j’espère être aussi bon que lui pour Léa. Et pour être très franc, j’espère bien aussi foutre un peu le bordel, comme sur mon compte Twitter. Je crois qu’ils attendent ça aussi de moi. On est parti pour faire un truc dont on va parler, pas pour faire du tricot. Le producteur m’a dit que je serai libre. Et on va vite se rendre compte que dans la vie je suis un gros casse-c… Je vois tout, je suis maniaque… Je vais être moi-même, mais pour la première fois depuis longtemps, pas à la place du barreur du bateau.
On parle de vous en tant qu’invité permanent…
C’est un truc qui me convient pour plein de raisons: je ne suis pas producteur, je ne suis pas le boss et quand je suis invité, comme quand j’ai fait 69 minutes sans chichis, on me dit que je suis très bon. Je vais être un équipier de Léa. Elle se bat avec des hommes politiques depuis des années, ce que je ne saurais pas faire. Elle est cultivée, elle est sensible, elle est enjouée et pleine de talent.
Vous ne serez pas sniper comme Baffie a pu le faire chez Ardisson?
Non, je suis incapable de faire ça, car je pense qu’il faut un fond de méchanceté. Il faut attaquer là où ça fait mal et être très moqueur. Ça ne m’intéresse pas, je suis un mec bienveillant.
Pour terminer, comment va votre complice Patrice Carmouze?
Il va très bien. Il s’occupe d’une télé qui s’appelle tv78, dans les Yvelines. On avait un projet de monter sur scène tous les deux. On ne l’a pas perdu de vue.