Un Coldplay lumineux et enjoué au stade Roi Baudouin
Coldplay a livré une 1re prestation XXL vendredi soir au stade Roi Baudouin devant 52.000 spectateurs conquis. Un concert avec quelques touches belges.
- Publié le 06-08-2022 à 09h56
- Mis à jour le 06-08-2022 à 10h46
Le groupe britannique Coldplay a transformé vendredi soir le stade Roi Baudouin en véritable chaudron coloré – malgré une soirée un peu fraîche -, multipliant dès le début les effets pyrotechniques, les explosions de confettis recyclés et les jeux de lumière, grâce notamment aux bracelets lumineux connectés distribués à l’entrée qui transforment chacun des 52000 spectateurs présents en luciole humaine.
Après avoir fait son entrée sur le thème d’E.T. de John Williams, la bande à Chris Martin – tenue noire teintée de fluo et lacets jaune et bleu en hommage à l’Ukraine au poignet – déroule. C’est la même setlist qu’à Paris, Berlin ou Varsovie, mais Chris Martin y apporte chaque fois quelques touches locales en fonction de l’endroit où il se trouve.
Alternant les remerciements en français et en néerlandais, Chris Martin a déclaré qu’il se sentait comme à la maison dans le vieux stade bruxellois. Il n’a pas oublié de faire à nouveau un clin d’œil à son ami Stromas – dont il avait repris Formidable sur la même scène en 2017 et avec qui il a partagé un duo sur disque sur le morceau Arabesque en 2019 – en jouant quelques notes de Formidable au piano à la fin de Politik et en lançant à la foule un "Stromae Forever" sincère. Il ira même jusqu’à arborer un tee-shirt à l’effigie de notre star nationale. Pas de Stromae sur scène, par contre, mais il reste encore trois soirs…
Le public flamand et hollandais (nombreux, car aucune date n’est prévue aux Pays-Bas) n’a pas été oublié: lors des rappels, Chris Martin s’est essayé à chanter Magic dans la langue de Vondel. Un exercice périlleux pour le chanteur, qui l’aborde avec humour: "Si ce n’est pas bon, ne mettez pas la vidéo sur Youtube!"
Même dispositif scénique qu’en 2017
Comme en 2017, le groupe se balade entre trois scènes: la main stage, un podium central relié à celle-ci par une longue passerelle et un petit podium excentré sur la gauche qui sert uniquement pour les rappels. Les ballades pop alternent avec les morceaux plus enjoués qui font se lever tous les fans comme un seul homme. Même les tribunes assises passent la majorité du concert debout pour se trémousser et chanter à l’unisson des tubes comme The Scientist, Viva la Vida, In My Place, Yellow ou Clocks.
Le dernier album Music of the Spheres n’est pas oublié et il constitue l’ossature du concert avec Higher Power en ouverture et Humankind et Biutyful en clôture, avec un passage rétro futuriste (et très Muse) sur People of the Pride et Infinity Sign en milieu de set.
Mais le moment sans doute le plus magique de la soirée, on l’a vécu lors du morceau A Sky Full of Stars. Comme à Paris ou ailleurs, Chris Martin a interrompu celui-ci après quelques mesures pour demander à la foule d’éteindre son smartphone afin de profiter du moment en totale communion, avec comme éclairage les 52000 bracelets LED allumés. Et d’envoyer dans le ciel de Bruxelles des milliers d’ondes positives.