Stromae aux Ardentes : la classe du maestro (photos)
Stromae a éteint la lumière sur la plaine des Ardentes après quatre jours de festival.
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- Publié le 11-07-2022 à 09h32
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Il était la tête d’affiche incontestable de cette édition du festival liégeois. Tous les tickets pour la journée du dimanche avaient été vendus depuis un moment. Et 55000 personnes sur le nouveau site des Ardentes, même agrandi, ça faisait du monde, beaucoup de monde.
Le public était déjà très dense aux abords de la grande scène bien avant le début du concert.
23h30, pile, la scène s’anime, des milliers d’écrans de téléphone sont à l’affût. Il y a des néons rouges, des chœurs puis Stromae apparaît d’un coup, le rythme de la musique pulse comme un coeur qui bat. C’est le titre « Invaincu » qui est aussi la plage d’ouverture de son dernier album sorti en mars dernier : « Multitude ».
Il enchaine avec « Fils de joie », derrière un pupitre garni de micros, façon chef d’Etat. Mais ça décolle seulement quand il livre un premier morceau de l’album précédent : « Tous les mêmes ». Le public connaît les paroles. Le chanteur est à fond dans son rôle. Le déhanché est parfait.

Viennent « Mon amour » et « Solassitude ». On se dit que les titres du dernier album, plus profonds, moins dansants que ceux du précédent sont décidément plus tristes. Quoique… Stromae n’a pas vraiment attendu pour les thèmes grave, la preuve avec « Quand c’est » qui parle du cancer. Parce que comme il le dit : « Il n’y a pas de haut sans bas et pas de bas sans haut ». Comme dans le diptyque « Mauvaise journée » et « Bonne journée ».
Sur scène, quelques trouvailles visuelles comme ce fauteuil qui bouge tout seul, un chien robot en guise d’assistant, ou encore ces panneaux d’éclairages qu’on jurerait voir danser.
Deux fois la pluie sur les Ardentes
« C’est un morceau que vous connaissez peut-être qui s’appelle La pluie ». L’occasion était trop belle, et on espérait les voir réunis : Stromae et Orelsan, programmés l’un à la suite de l’autre le dimanche ont partagé la scène pour offrir leur duo « La Pluie »… pour la deuxième fois. Une heure avant, c’est Stromae qui s’était pointé sur la scène d’Orelsan. Cette fois les musiciens sont partis, ils ne sont que tous les deux. On voit qu’ils passent un bon moment et c’est communicatif.

Tout comme l’énergie de « Papaoutai » : pas besoin de chanter les paroles, toute la plaine les connaît. Comme sa danse robotique de corps caoutchouc. Ca s’électrise avec « Ta Fête », « Formidable »… Il y aura aussi « Pas vraiment », « Riez », « l’Enfer », « C’est que du bonheur »… Ou la chorégraphie à apprendre pour le morceau suivant. On galère un peu à suivre et puis dès qu’arrive la musique de « Santé », tout devient naturel.
Stromae présente ses musiciens et remercie longuement l’équipe derrière la scène. Et ça fait du monde. Difficile de n’oublier personne.

Et puis, enfin, ça sera « Alors on danse », pour terminer avec le tube par lequel tout a commencé pour lui.
De quoi terminer un show impeccable, millimétré, où il se passe tout le temps quelque chose sur scène. Et où Stromae a visiblement du plaisir d’être là. Même dans les moments plus calmes, il vit tellement à fond sa chanson, que le public est captivé. Il est décidément très fort.