«Soutenir les médias, c’est garantir une vitalité démocratique»

Ce 3 mai, c’est la Journée mondiale de la liberté de la presse. Une date décisive pour le métier tant à l’étranger qu’en Belgique.

F.G.

Publié le 03-05-2022 à 06h00

Sept médias belges francophones profitent de cette journée pour attirer l’attention sur les difficultés du secteur. ©rawpixel.com – stock.adobe.com

Réunis en collectif, sous le nom KIOSQUE, sept médias belges francophones ( Alter Echos , Axelle , Imagine , Le Ligueur , Médor , Tchak! et Wilfried ) profitent de la Journée mondiale de la liberté de la presse pour attirer l’attention des députés belges et européens sur les énormes difficultés rencontrées par le secteur. "Évidemment, lorsqu’on évoque cette Journée mondiale pour la liberté de la presse, on pense d’abord aux journalistes espionnés, à la presse russe muselée, aux journalistes emprisonnés et c’est très important, mais c’est aussi l’occasion de soutenir la diversité de la presse chez nous, dans notre propre pays , note Yves Raisière, rédacteur en chef de la revue paysanne et citoyenne, Tchak! . Soutenir la presse mainstream mais aussi les plus petits médias, c’est renforcer la représentativité des citoyens; c’est donner la parole à plus de monde et donc valoriser des opinions différentes.Tout cela a un impact important sur le plan démocratique."

Pour cela, le collectif remettra aujourd’hui, en mains propres, une lettre ouverte aux membres des différents Parlements belges.Ils y mettent en lumière la réalité médiatique qui se complexifie et se dégrade chez nous (domination et concurrence déloyale des Gafam, diffusion de fake news et leur impact négatif sur la société, défiance grandissante à l’égard des médias…). "Nous avons pointé des pistes de soutien accessibles et faciles à mettre en œuvre comme la promotion de la presse libre, le rehaussement des aides à la presse ou l’achat groupé d’espaces promotionnels voire des abonnements institutionnels et collectifs pour les bibliothèques, les ambassades ou les services administratifs."

Des petits pas qui mis bout à bout pourraient représenter un gain énorme pour notre démocratie.