On a écouté «Spirit», le 14e album de Depeche Mode: c’est du lourd
Quelques journalistes belges ont pu écouter ce mardi après-midi «Spirit», le 14e album de Depeche Mode. Le groupe creuse le sillon de l’électro au son lourd déjà entrevue sur Delta Machine. On en sort un peu K.O.
Publié le 07-02-2017 à 17h52
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C’est au studio Syndsound à Laeken – géré par Dan Lacksman (Telex) – que Sony Music avait fixé rendez-vous ce lundi après-midi à une dizaine de journalistes du nord et du sud du pays pour écouter en exclusivité le nouvel album de Depeche Mode, Spirit. Comme à chaque fois en pareil cas, la presse était invitée à laisser tout matériel d’enregistrement à l’entrée de la pièce. Obligation aussi de signer un «contrat» stipulant qu’on ne peut parler de l’album qu’en termes généraux jusqu’au 21 février, sans aborder la spécificité d’un titre ou l’autre, excepté le single Where’s the Revolution sorti la semaine dernière et dont on attend le clip pour les jours prochains.
C’est donc avec ces contraintes en tête que l’on va essayer de vous livrer notre avis sur ce quatorzième album du groupe composé par Martin Gore, Dave Gahan et Andy Fletcher.
Ce que qui est sûr, c’est que Depeche Mode envoie du lourd, avec un petit côté vintage parfois et qui n’est pas déplaisant. On ressort un peu sonné de l’écoute des douze morceaux qui composent le disque.
Le travail de James Ford (batteur de The Last Shadow Puppets, membre de Simian Mobile Disco et producteur pour plusieurs albums des Arctic Monkeysmais aussi du fabuleux Lungs de Florence and The Machine) a fait du bon boulot.
Spirit est un album au son lourd, oppressant quasi de bout en bout. «C’est génial de pouvoir écouter cet album dans de telles conditions, témoigne Dan Lacksman. C’est un magnifique travail, on sent toutes les nuances apportées par l’ingénieur du son. C’est en écoutant un album dans ces conditions que l’on se rend compte des limites du CD.»
La voix grave de Dave Gahan n’a pas bougé d’un iota et est toujours aussi hypnotisante. Certains textes parlent de rupture amoureuse, mais on retrouve – et ce n’est pas courant chez le groupe britannique – des textes qui parlent de l’air du temps, avec un certain engagement dans le propos (comme le single Where’s The Revolution).
Comme d’habitude, la pochette est signée Anton Cobijn. Le disque sera disponible en CD, CD Deluxe (avec un 2e disque reprenant cinq remixes) et aussi en vinyle. Il est attendu dans les bacs le 17 mars. Ensuite, Depeche Mode prendra la route pour une tournée européenne qui débutera le 5 mai à Stockholm et passera par le Sportpaleis d’Anvers le jeudi 9 mai (complet).