Jeux coopératifs : tous contre un

Profiter des compétences de chacun

Pour Pascal Deru, gérant de la boutique Casse-Noisettes (Bruxelles) et grand spécialiste de la question, les vertus des jeux coopératifs sont nombreuses: «Dans un jeu compétitif, où il n'y aura qu'un seul vainqueur, les capacités des autres joueurs sont des menaces pour soi. Et puisque même des adultes se trouvent rebutés par cette compétition, on imagine l'impact qui peut se créer chez les plus jeunes. Les jeux coopératifs changent le paradigme parce qu'alors tout le monde profite des compétences des uns et des autres et la peur d'être écrasé et frustré disparaît totalement.»

Victoire et défaite ont un autre sens

Érigées en valeurs cardinales dans le monde sportif, malgré les belles devises du baron de Coubertin, la victoire et la défaite prennent, dans les jeux coopératifs, un tout autre sens: «Ici, on gagne ou on perd tous ensemble, face au défi ou à la menace désincarnée, posée par la mécanique du jeu. Les jeux coopératifs permettent donc à l'enfant d'apprendre à accepter la défaite de manière plus paisible, à gérer en groupe l'éventuelle souffrance personnelle, tout en se trouvant, a contrario, valorisé dans ses compétences si l'équipe remporte le jeu.»

Preuve supplémentaire du succès actuel de ces jeux : le prix Joker pour les plus petits (un prix décerné par les gérants et clients des boutiques partenaires du réseau «Pour une autre idée du jeu») a été décerné à Vole avec nous, petit hibou (Schmidt), un jeu coopératif dès 3 ans.

+ A lire aussi notre supplément complet "Jeux de société pour enfants" dans L'Avenir du jeudi 21 novembre, consultable sur notre espace digital.