En marge de la conférence de presse du Centre de crise sur les dernières tendances du coronavirus en Belgique, le commissaire Covid Pedro Facon a fait le point sur la stratégie de testing dans notre pays.
Après avoir réservé le testing aux cas symptomatiques, la Belgique a fait évoluer sa stratégie de testing ces derniers jours. Depuis ce lundi 23 novembre, les personnes asymptomatiques entrées en contact avec un cas positif de Covid-19 pourront à nouveau se faire tester.
Pedro Facon veut désormais que la stratégie de testing se diversifie. Rappelant la mise en place d’une task force et d’un groupe de travail en octobre, le commissaire Covid explique que le but est de «faire évoluer la politique de testing de manière interfédérale. Toutes les entités doivent être impliquées afin d’avoir une stratégie commune dans le pays.»
«Sur base des dernières études scientifiques, on remarque que chez les patients symptomatiques, les tests antigéniques rapides sont aussi fiables, presque autant que les tests PCR s’ils sont réalisés dans les 5 jours après l’apparition des premiers symptômes», explique Pedro Facon.
Comme pour les tests PCR, les tests rapides doivent être réalisés dans un environnement adéquat et par du personnel formé afin de garantir la fiabilité des résultats.
Toutefois, un résultat négatif obtenu via un test antigénique rapide ne signifie pas forcément qu’il n’y a pas d’infection. «En cas de forte suspicion de Covid-19 et que le test antigénique donne un résultat négatif, il faut quand même continuer à faire des tests PCR pour être sûr de ne pas rater certains cas.»
Des tests rapides moins fiables chez les asymptomatiques
Par ailleurs, chez les patients présymptomatiques ou asymptomatiques, les tests antigéniques rapides sont nettement moins fiables que les tests PCR. Mais ils peuvent être utilisés pour des épidémies dans des collectivités à bas risque (entreprises, etc.), en complément avec les tests PCR.
Selon le professeur Herman Goossens, les tests antigéniques rapides pourront être utilisés dans les hôpitaux, dans les centres de testing et de triage et dans les cabinets de généralistes. «Le protocole pour effectuer ces tests est presque prêt, nous espérons donc pouvoir démarrer le plus tôt possible», a-t-il déclaré.
Tests salivaires: «Prometteurs et plus simples pour les enfants»
À côté des tests antigéniques rapides, d’autres méthodes sont également à l’étude: notamment les tests salivaires. «Ceux-ci sont prometteurs pour des tests répétés. Ce qui est intéressant, c’est que la salive peut être prélevée par les individus eux-mêmes, sans l’intervention du personnel de santé et sans l’utilisation de matériel de protection. C’est également plus simple à effectuer chez les enfants.»
En ce qui concerne les autotests, ceux-ci ne sont pas encore autorisés par la loi en Belgique. «On regarde à éventuellement les inclure dans notre stratégie de testing, qui inclut déjà les tests antigéniques et salivaires», explique Pedro facon, qui conclut