Un gigantesque pénis a été peint en une nuit sur un mur aveugle de l’avenue du Parc, à la Barrière de Saint-Gilles. Au repos, pour ceux que ça inquiéterait. Alors que le quartier lève les yeux au ciel pour l’observer, la commune réfléchit à l’action à mener.
«Tout, vous saurez tout sur le zizi», chante Pierre Perret.
Concernant celui dont on jase ce 20 septembre à Saint-Gilles, par contre, vous ne saurez rien. Ni son auteur, ni la technique utilisée. Rien sauf qu’il a été peint en un temps record, avenue du Parc, à deux pas de la fameuse friterie de la Barrière. Et qu’il fait beaucoup rire les gamins qui passent sur le trottoir.
La commune va maintenant contacter le propriétaire de la façade, «considéré comme une victime dans cette affaire». Le problème avec le dessin est aussi de déployer les techniques de nettoyages appropriées. Ce qui ne semble pas une mince affaire. «Il faudra descendre en rappel, ce pour quoi nos ouvriers ne sont pas équipés», prévient-on au cabinet Picqué. «Mais à court ou moyen terme, tout sera effacé», promet-on, «pour éviter que ça ne se reproduise à divers endroits».
Sachez, pour ceux qui y pensent, que le street artist Bonom s’est distancié de l’œuvre saint-gilloise. Celui a qui l’on doit le portrait osseux de la Porte de Hal ou la masturbation de l’avenue Louise a démenti toute implication à nos confrères de la RTBF. Il nous avait d’ailleurs déjà assuré être rangé des murales gigantesques qui ont fait sa célébrité, épuisé de vivre dans la clandestinité.