Après avoir lancé une spin off sur la culture du concombre des mers et celles des algues, l’université de Mons va prochainement s’attaquer à la culture du corail… Avant de s’attaquer aux crabes de mangrove.
La culture de coraux est à l’horizon 2016 pour l’université de Mons. Elle s’inscrit dans une collaboration avec Madagascar qui a commencé en 1997 par l’holothurieculture: la culture des concombres de mer. «Aujourd’hui, on a une industrie qui emploie plus de 100 personnes qui travaillent. Il y a 300 familles de pêcheurs qui les élèvent dans des enclos dans la mer, ils deviennent des espèces de fermiers de la mer.» explique le Professeur Igor Eeckhaut, qui dirige le service. «Ça leur permet d’avoir des ressources collectives par rapport à la pêche.
L’holoturie
Cette spin off a 18 ans, mais la collaboration entre UMons et l’université de Tuléar à Madagascar se poursuit: «Il y a des échanges au niveau de la recherche: il y a deux doctorants de Madagascar ici, des doctorants belges à Madagascar, des stages, des mémoires…»
Les collaborations se poursuivent aussi avec les villageois: «On est toujours à la recherche d’aquaculture qui a un aspect social, qui se répercute sur des populations défavorisées, et un aspect écologique, dans le sens que ça ne va pas être polluant pour l’environnement.» Objectif atteint avec l’aquaculture de concombres des mers, puisque les concombres de mers grandissent en mangeant des sédiments.
Les algues, les coraux, les crabes
La corailliculture a commencé quant à elle il y a quatre ans, et est encore actuellement à l’état de projet de recherche, financé par la coopération universitaire au développement. «Le but est de voir la faisabilité biologique, économique et social. On fait faire des boutures aux villageois et on regarde comment ils réagissent par rapport à cette technique. Et on regarde si c’est économiquement rentable ou pas.
Cultiver les coraux
À côté de ces projets, depuis 8 ans, les professeurs de biologie marine de Mons, Liège, Louvain-la-Neuve et Bruxelles participent à une formation d’écotourisme tourné vers la mer. Un nouveau marché pointe le bout de son nez: celui des crabes de mangrove.
«Les Chinois sont très friands de ces crabes. Et depuis quatre ans, ils ont débarqué dans toute l’Afrique et plus particulièrement à Madagascar pour faire une razzia sur ces organismes-là.» Cette espèce est un organisme-clé, c’est pourquoi l’université de Mons a commencé il y a un an à mettre au point la première écloserie de crabes de mangrove… ou une «nurserie pour bébés crabes», qui seraient produits par les villageois.