Son défi à Tournai: une semaine sur sa plateforme, à dix mètres de haut
Le Mouscronnois Louis-Philippe Loncke s’est confiné ce mercredi dans une tente d’un mètre cube suspendue à dix mètres du sol, au pied de la cathédrale. Un défi mental d’une semaine mené au profit de Viva for Life.
Publié le 15-12-2021 à 13h20
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/K4L6JU4M4VGUDMDPSGOGKOCB4M.jpg)
Le Mouscronnois Louis-Philippe Loncke est un habitué des défis et des records, réalisés un peu partout dans le monde: un trekking de 425 km en autonomie complète en Suède, la traversée d’un désert en Australie, etc. Ce mercredi matin, il n’est pas parti bien loin mais il a pris de la hauteur: pendant une semaine, il campera sur une plateforme accrochée à une dizaine de mètres au-dessus de la place Paul-Émile Janson, face à la cathédrale Notre-Dame de Tournai.
Vers 9h, la plateforme suspendue au crochet d'une grue s'est élevée. "Dix mètres, c'est une hauteur idéale, entre les 3e et 4e étages des bâtiments du quartier; les passants pourront me voir, je me sentirai un peu moins seul. Et à cette hauteur il n'y aura pas trop de turbulences causées par le vent".
Un tel défi n'a jamais été réalisé, nous dit Louis-Philippe Loncke. "Être confiné dans un lieu en l'air à déjà été fait. Par contre, être suspendu à une plateforme qui aura une certaine prise au vent, de surcroît dans des conditions qui seront quasi-hivernales, c'est clairement nouveau".
La prise au vent, la grande inconnue
Pendant une semaine, il campera sur la plateforme constituée d’une structure métallique et d’un plateau en bois.

Ce mercredi, après avoir gagné son futur campement grâce à une corde d’escalade via une lucarne logée au milieu de la plateforme, il a hissé tout son matériel qui lui permettra de vivre en autonomie. Des céréales, de la nourriture lyophilisée, 22 litres d’eau, un réchaud au gaz, des batteries, un sac de couchage, des vêtements de rechange, une Gopro, etc.
Sur un faux gazon fixé à la plateforme de cinq mètres carrés (2mx2,5m), il devait encore, en début d’après-midi, fixer sa tente d’un mètre cube à l’aide de clous.

Ça ne lui laissera pas beaucoup de place pour se mouvoir. À vrai dire, il était un peu stressé au moment de commencer son défi. "Là-haut, je vais vivre mais aussi me filmer, interagir avec les passants, parfois rester dans la tente pour lire mes emails et faire des vidéos en live etc... C'est un travail permanent. Mais je ne sais pas comment mon corps va réagir au froid, sans pouvoir beaucoup bouger, et sur une surface mouvante".
La plateforme ne risque pas de tomber. Sa structure a été calculée avec l'ECAM, son école d'ingénieur, et le paternel a soigné les détails du plancher en bois. "La plateforme pèse 160 kg sans les câbles. Or, chaque câble peut tenir un poids d'une tonne".
Le défi est mental, insiste l'aventurier. "J'ai pris de la lecture pour tuer le temps. Je vais aussi encourager des gens qui relèvent des défis comme moi pour Viva for Life".
Un seau attaché à une corde permettra à Louis-Philippe Loncke de récolter des messages que d’aucuns lui enverront d’en bas pour l’encourager dans sa démarche.