Les ratés du début de campagne d’Eric Zemmour: images volées et insulte à Gilles Bouleau
Alors qu’il semblait dans le creux de la vague, le polémiste d’extrême droite a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle française du printemps prochain. Non sans accrocs...
Publié le 01-12-2021 à 08h15 - Mis à jour le 01-12-2021 à 08h26
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Eric Zemmour a mis fin au faux suspense ce 30 novembre en se déclarant candidat à la succession d'Emmanuel Macron pour le scrutin présidentiel d'avril 2022 en France. Il l'a annoncé sur le coup de midi dans une longue vidéo de propagande où il affirme, sous ses airs connus, vouloir rendre sa "noblesse" à la France.
Mais ce premier clip de campagne risque de coûter cher au néo-candidat. Son équipe de com’ a effectivement jugé bon de placer des images d’illustration sur ses propos tendancieux et visiblement sans l’autorisation des personnes concernées. C’est Yann Barthès qui l’a épinglé mardi soir. Le présentateur de l’émission "Quotidien" sur TMC, qui apparaît contre son gré dans cette vidéo, souligne que le clip est "truffé d’images volées, d’extraits de JT, de reportages, de plateaux et même de films piqués sur YouTube", estimant le préjudice à plus de 100.000 euros...
Bah alors, on vole des images ? 🙃
— Quotidien (@Qofficiel) November 30, 2021
Forcément, on a décidé que l'argent que nous recevrons de Zemmour sera reversé aux associations qui viennent en aide aux migrants. #Quotidien pic.twitter.com/L4jhY0dp0q
La société cinématographique Gaumont, également préjudiciée par ce montage de campagne, a quant à elle fait part de sa "stupéfaction" et dit envisager des poursuites judiciaires.
La société Gaumont a découvert à sa grande stupéfaction, le clip de campagne d’Eric Zemmour mettant en avant des extraits de films de son catalogue, pour lesquels elle n’a accordé aucune autorisation.
— Gaumont (@Gaumont) November 30, 2021
Elle se réserve le droit d’engager des poursuites.
Cela ne s'est pas mieux passé pour Zemmour au JT de TF1. Il a ainsi reproché à Gilles Bouleau de ne pas l'avoir interrogé sur son programme. Au point que, selon Le Parisien, le présentateur du journal a été traité de "connard" par le populiste à l'issue de l'entretien. Endossant son costume de victime, Eric Zemmour a déploré "l'interview d'un procureur", lui qui est habitué au tapis rouge sur la chaîne CNews pour laquelle il officiait comme chroniqueur...
Éric Zemmour après son passage au 20h de Gilles Bouleau : «C'était une interview d'un procureur (...) Devant les autres candidats il s'efface poliment, humblement» pic.twitter.com/SQFvXZmcea
— CNEWS (@CNEWS) November 30, 2021
"Le journaliste a la liberté de ses questions, l’invité de ses réponses. Gilles Bouleau a mené cette interview sans complaisance ni animosité comme avec chacun de ses invités", a réagi TF1, sur le site du Parisien.
Le présentateur du JT de la première chaîne française peut aussi compter sur le soutien de Thomas Gadisseux, l’intervieweur de la matinale radio sur La Première, qui a salué sur Twitter la qualité des questions de son confrère.
Peut-on être président quand on a été condamné pour provocation à la haine raciale ? @GillesBouleau vous avez posé la question cruciale.
— Thomas Gadisseux (@tgadisseux) November 30, 2021
Respect, pour cette interview. Et pour toutes les autres.