PHOTOS | Un gîte insolite au cœur de l’ancien moulin d’Obigies
Au terme d’un très long chantier de restauration, le moulin de Barbissart déploie de nouveau ses ailes, se muant en un magnifique gîte de caractère. Il accueillera ses premiers invités à partir de la mi-octobre.
Publié le 02-09-2021 à 07h15

Dominant la campagne pecquoise et tournaisienne du haut de sa butte, le moulin de Barbissart n’était encore qu’une ruine voici un peu plus de trois ans. L’édifice, construit en 1817, fait aujourd’hui la fierté des Obigeois qui ne peuvent qu’être émerveillés à la vue de sa spectaculaire transformation.
Dès le 15 octobre prochain, Philippe et Catherine Desbruyères - les heureux propriétaires qui ont hérité du site en 2013 – accueilleront leurs premiers hôtes dans le cadre enchanteur de ce gîte insolite.
La restauration de cet ancien moulin à grain a nécessité trois longues années de chantier, mais cela en valait largement la chandelle. «On n'imaginait pas obtenir un aussi beau résultat quand on a débuté ces travaux peu ordinaires. Le moulin était très délabré avec des pans de murs effondrés. On voyait le ciel depuis le sol, la toiture et les étages ayant aussi disparu, explique l'agriculteur Philippe Desbruyères. Les travaux de maçonnerie constituèrent le plus grand défi, en plus de la construction des étages. Partout, il a fallu s'adapter à la forme arrondie du bâtiment pour aménager les différents espaces.»
Des entrepreneurs de la région
Une quinzaine de corps de métier se sont succédé pour redonner de l'éclat et un nouveau visage au moulin de Barbissart. «On a fait appel à pas mal d'entrepreneurs de la région, que ce soit pour la charpente réalisée par un menuisier d'Escanaffles, pour le balcon et l'escalier conçus (en partie) par une société de ferronnerie d'Antoing ou les ailes en inox (16 m d'envergure) fabriquées par des apprentis du Forem de Tournai. Quant à l'architecte, c'est un Pecquois», glisse M. Desbruyères.

Les briques d’origine conservées
Envie de profiter d’une expérience inédite au cœur de cet écrin chargé d’histoire, dont les briques d’origine ont été conservées à chacun des niveaux? C’est avec cette même ambition de garder le cachet des lieux que la famille Desbruyères a laissé certains stigmates de la 1re guerre mondiale apparents sur plusieurs murs (impacts de balles et d’obus).

Le gîte peut recevoir jusqu'à six personnes, avec un minimum de deux nuitées. «Il peut être loué du vendredi au dimanche (800€) ou la semaine, avec ou sans le week-end (1 500€ et 1 200€).» Au niveau des aménagements, le rez-de-chaussée abrite dans une ambiance très cosy et chaleureuse une cuisine ainsi qu'une salle à manger, laquelle s'ouvre sur une grande terrasse.
Depuis les deux chambres du premier étage, chacune équipée d’une salle de bains avec WC, les futurs locataires pourront accéder à un balcon qui fait le tour de l’édifice.

Si au niveau supérieur, une autre chambre, plus spacieuse, a été aménagée, c’est sous la somptueuse charpente de la toiture, en chêne, que les futurs occupants «assisteront» au clou du spectacle. À une dizaine de mètres de haut, le salon du gîte, entouré de baies vitrées, en met plein les yeux avec sa vue panoramique à 360 degrés sur les paysages du Tournaisis.

Philippe et Catherine Desbruyères ont pu mesurer l’ampleur de l’engouement (et la curiosité) suscité par l’ouverture prochaine de leur gîte «Au moulin de Barbissart». Les portes ouvertes organisées le week-end dernier ont drainé énormément de monde.
«C'était incroyable et totalement inespéré. D'après les bénévoles qui effectuaient les visites, on a accueilli plus de 2000 personnes sur les deux jours. Il y avait pas mal d'Obigeois, bien sûr, mais aussi des habitants de toute la Wallonie picarde. Du dimanche, la file s'étirait à certains moments sur 60 mètres. Les retours furent extrêmement positifs. Les visiteurs étaient épatés par la qualité des aménagements et des finitions, qui intègrent des matériaux nobles comme le chêne ou le hêtre», indique le couple d'exploitants agricoles de la bien nommée rue du Moulin.