PHOTOS| Dany, collectionneur, bistrotier et épicier, a fait de la maison d’à côté un témoin du passé
Entrer dans la Maison d’à côté, c’est retourner dans le passé. Dany invite à venir la visiter et, pourquoi pas, y siroter un verre au son du juke-box?
Publié le 30-08-2021 à 10h46
Dany Marion a 57 ans. Grand collectionneur devant l'Éternel, il a initié sa passion par les vieilles cartes postales sur Havelange. C'est sans doute de son papa qu'il a ainsi hérité l'envie de collectionner tout ce qui touche à son village. «Papa avait rempli trois garages», dit-il. Mais pas nécessairement d'objets qui avaient Havelange pour sujet.
L’habitant de la rue de Criel qu’il est a eu l’opportunité d’acheter la maison voisine de la maison paternelle, celle de Marie-Louise, la dernière accoucheuse qui effectuait ses tournées à vélo. Pour la petite histoire, c’est elle qui a eu l’honneur de faire naître Dany, le dernier de la dame. Sa maison, désormais dans les mains de Dany, est restée comme elle l’était autrefois. Elle ne paie pas de mine et cadre bien avec ce que le propriétaire des deux maisons y a établi.
Vieux peut-être, mais en bonne santé
Entrons donc dans La maison d'à côté, après avoir franchi la courette, face à la maison, où sont dispersées quelques tables de café et des chaises en fer. L'endroit est idéal quand il fait beau pour boire un pot entre amis. Aucune table, aucune chaise ne ressemble à la table ou à la chaise voisine. Il en va de même pour les tables et chaises en bois du bistrot, à l'intérieur. Elles ont un certain âge, et celles de la terrasse à l'arrière également. Tout est vieux ici. Vieux mais toujours en bonne santé.

La 1re pièce du rez-de-chaussée baptisée pompeusement espace muséal n’est pas encore tout à fait musée mais elle ne ressemble pas non plus à un bric-à-brac. L’ordre y règne. Une autre pièce du même genre quant à son contenu, à l’étage, attend que le patron, éducateur dans une école d’enseignement spécialisé, à Amay, soit à la retraite et puisse classer à l’aise photos, documents, journaux…, que de trésors.
Aux murs? Des affiches de festivités datant d’il y a plus de 60 ans, des photos d’époque, même des casiers (vides) d’anciennes brasseries de l’entité: de Miécret ou Malihoux. Citer tout est impossible, il faut passer la porte un mercredi après-midi, un vendredi soir ou un 1er, 3e ou 5e dimanche du mois, pour se rendre compte du contenu de cette caverne d’Ali-Baba. Après avoir passé un coup de fil au 0478/562950.

Vous ne le regretterez pas car profiter d’un moment, dans la pièce voisine, au bistrot, témoin d’un autre temps, cela vaut le coup. Dans le fond, un juke-box, à droite un kicker. Des plaques émaillées d’autrefois rappellent des marques de bière ou des brasseries d’antan: Vieux Temps, Piedbœuf, Bam Pils, Ciney, Savor (Velaine-sur-Sambre), Cristal Alken, bière de Diest, Mac Ewans, et Orval à toutes les sauces. Il y a aussi des vieilles plaques émaillées avec des noms de rues ou vantant les tabacs de la Semois ou Van der Elst, une cagnotte, un porte-jeux de cartes, un gramophone en état qu’il faut recharger à l’aide d’une petite manivelle pour faire entendre de vieux 78 tours, un jeu de fléchettes, un distributeur de boules chewing-gum de toutes les couleurs, etc.
Dans le bar, il y a des verres tant qu’on en veut et de tous âges, des chopes en grès ou en étain… Tout est à la disposition du client… si on peut l’appeler ainsi. L’objet le plus comique? Le scieur, une sorte de pendule que le bistrotier faisait fonctionner quand se profilait l’heure de fermeture. Une façon polie de vous mettre dehors.