Le premier concours de... beurre doux en province de Luxembourg

Finalement, on déguste et on cote un beurre comme on le ferait pour le vin.

La 2e édition du concours provincial du meilleur beurre de ferme, organisée par la Province de Luxembourg, s’est tenue mercredi matin au Fourneau Saint-Michel, à Saint-Hubert.

On se souviendra que l’an passé, la ferme Paquet de Wéris avait produit le meilleur beurre salé de la province, aux yeux, au nez et aux papilles du jury.

Cette année, au tour des beurres doux.

Quel plaisir (non coupable) de les laisser fondre sur la langue. Mais pas facile du tout de les départager pour les douze membres du jury (des représentants du monde agricole, de l’horeca, de la presse…), qui les ont dégustés «à l’aveugle», c’est-à-dire sans savoir quel agriculteur a produit quel beurre.

Les résultats ne sont pas encore connus. Ils devaient être proclamés à la foire agricole de Libramont à nouveau annulée, et le seront donc au cours du mois de juillet.

Ce qu’on peut déjà vous dire, c’est qu’ils seront très certainement serrés entre les premiers, tant la qualité était au rendez-vous.

Douze beurres à départager

On ne vous le cache pas, déguster douze beurres d’affilée, il y a de quoi assommer un palais. Qui plus est, pas de chance pour l’un ou l’autre producteur, leur beurre avait commencé à s’oxyder, de quoi piquer quelque peu la bouche et la gorge.

L'astuce pour régénérer le palais? Non, pas du pain, mais une petite gorgée de… cognac! «Cela permet de neutraliser un goût et le gras», explique Jacques Lemoine, qui préside le jury et veille à ce que les commentaires soient rigoureux et le plus objectif possible. Bien qu'au niveau du nez et du goût, une part de subjectivité demeure.

De bons retours

La province de Luxembourg compte environ 18 producteurs de beurre. Ils étaient douze à participer au concours. Une belle palette donc. Et de quoi ravir Christiane Collinet, cheville ouvrière du concours. «Les producteurs ont reçu de bons retours à l'issue de la première édition, certains ne sont pas revenus parce qu'ils ont arrêté ou qu'ils ne produisent pas suffisamment pour répondre à une nouvelle demande», explique-t-elle.

Ce concours est une belle vitrine pour nos beurres fermiers et leurs producteurs. De quoi montrer qu’ils ne comptent pas… pour du beurre!