Les élèves de Froidthier ont réussi une mission sur Mars
Les élèves de 6e année de Froidthier ont collaboré, ce mardi, avec des écoles suisses pour réussir un projet sur Mars… à distance.
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- Publié le 19-05-2021 à 06h00
Il faut savoir évoluer avec son temps… Pour beaucoup d’entre nous, l’école primaire se faisait sur des bancs en bois percés d’un trou pour l’encrier. Il fallait, à chaque pause, vérifier le stock de craies et taper les effaceurs sur un mur en extérieur. On jouait aux billes… En 2021, les élèves de primaire, en l’occurrence la 6e de Froidthier (13 enfants), font de la programmation, de la robotique et des missions sur Mars.
Grâce à la motivation et à l’énergie de Joël Maclot, directeur des écoles fondamentales de Froidthier et de La Minerie, les enfants ont pu durant la matinée de ce mardi participer à une mission sauvetage sur Mars (les élèves de La Minerie effectueront la même mission vendredi après-midi).
«J'ai découvert les robots Thymio lors d'un salon du numérique organisé à Spa, se souvient le directeur, passionné par la technique des ordinateurs («démonter et remonter un ordi pour voir ce qu'il y a dedans, ça m'intéresse»). Je me suis intéressé à la programmation des robots via des modules en ligne (notamment Scratch). On a alors initié les élèves à ces techniques.»
Et l'engouement fut assez impressionnant. Formés près d'une dizaine d'heures via un éveil à l'informatique et aux métiers techniques, les enfants ont pu développer d'autres compétences. «Via les mathématiques et la géométrie, par exemple. Mais il y a également les compétences transversales comme l'entraide, la collaboration, l'écoute.» Des valeurs essentielles lorsqu'on dirige un robot sur Mars. «La mission de ce mardi, c'est de réparer une centrale à énergie sur Mars. On a des robots tests ici, et via un ordinateur les élèves pilotent des robots à Lausanne, en Suisse (NDLR: grâce à une collaboration avec l'école polytechnique fédérale de Lausanne et ses composantes liées à l'espace et à la robotique). Alors comme les robots sont "sur Mars", il y a un décalage de 30 secondes. Il faut donc anticiper, programmer. On y participe avec d'autres écoles (majoritairement suisses). Nous sommes 13 équipes au total. Les robots doivent se positionner sur des puits d'énergie, aller dans des loges pour réactiver la centrale, etc.»
À Froidthier, trois équipes (et autant de robots) étaient en mission. «On a mis le robot dans un coin, on doit aller maintenant dans une encoche… On va essayer quelque chose pour que le robot s'allume lorsqu'il détecte quelque chose», relate l'équipe FR1 (les bleus) de Maxence, Eliott, Mathieu et Bérenger. Une équipe soudée qui témoigne, à elle seule, de l'intérêt d'incorporer l'informatique dès le plus jeune âge (la 3e maternelle). Et pour cela, quoi de mieux que la petite frimousse sympathique du Thymio? «Les enfants sont à fond dedans, ça leur plaît énormément. Et ils s'en sortent vraiment pas mal», observe, non sans une certaine fierté, le directeur de l'école.