Loïc Nottet: «J’ai regardé les 3 premières émissions de The Voice puis j’ai arrêté car je n’en dormais plus la nuit»
Le premier live de la saison 9 de «The Voice Belgique» débute ce mardi soir sur la Une. Entre stress et exigences qu’impose son nouveau rôle de coach, Loïc Nottet se confie. Il n’élude aucune question.
Publié le 09-03-2021 à 07h00
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Les lives de «The Voice Belgique» débutent ce mardi soir, sur la Une. L’occasion de s’entretenir avec l’un des coaches de l’émission, Loïc Nottet, qui avait participé au programme en tant que candidat lors de la saison 3.
Loïc, à quoi doit-on s’attendre pour les lives de «The Voice Belgique»?
Personnellement, avec mes talents, j’essaie de réfléchir à des tableaux qui leur correspondent. Je leur pose beaucoup de questions, je leur demande des photos ou encore des références par rapport à leur coiffure, par exemple, ou encore la tenue vestimentaire qu’ils voudraient porter. Je les aide aussi quand ils n’ont pas d’idée, j’essaie de leur en donner, pour qu’ils puissent s’approprier l’antenne, personnaliser leur prestation. J’ai vraiment envie que ce soit très personnel, que mes talents chantent des chansons qui leur ressemblent. Mon but n’est pas de les transformer en Loïc Nottet. Je veux qu’ils soient eux-mêmes, avec leur propre personnalité.
Êtes-vous satisfait du travail accompli par vos talents?
Oui, j’adore mon équipe. On est tous sur la même longueur d’onde. La communication avec eux est assez facile. Je les ai au téléphone tous les jours, on discute de musique dans «The Voice», mais aussi de musique par rapport à leur futur. Ils m’envoient leurs compositions, leurs textes. Je ne cesse de leur dire que je ne suis pas non plus un dieu, je n’ai pas réponse à tout. Je peux juste leur donner mon ressenti, mon interprétation de leur travail. Je leur dis souvent que dans l’art tout est subjectif. Il n’y a pas de bonne recette, de bonne réponse. Cela doit être naturel, venir de leur cœur, être sincère. Ce que le public reconnaît, c’est quand c’est vrai, quand cela les touche. On parle beaucoup de confiance en soi, notamment avec Joséphine qui est un talent avec qui je discute beaucoup car elle manque de confiance en elle. Mais, elle grandit. Cette aventure lui apporte beaucoup, car elle s’affirme de plus en plus et c’est super beau à voir.
Tout peut arriver lors d’un live: un talent peut paniquer, se rendre compte que le prime time n’est pas du tout fait pour lui. Ou, à l’inverse, se révéler...
Qui voyez-vous comme le gagnant de cette neuvième saison?
Je ne sais pas. Pour être honnête, je ne me pose pas cette question. Je veux juste vivre le moment présent et voir comment ça se passe. Tout peut arriver lors d’un live: un talent peut paniquer, se rendre compte que le prime time n’est pas du tout fait pour lui. À l’inverse, certains peuvent se révéler, exploser, proposer une facette d’eux qu’ils n’auraient jamais montrée en workshop. La scène est un lieu magique qu’on ne sait pas calculer… Pour moi, sur scène, il n’y a pas de calcul.
Je n’oublie pas que j’ai 24 ans… Je suis aussi un gamin et j’ai besoin de montrer sur le plateau que j’aime bien sauter dans tous les sens.
On approche de la fin de l’émission. Quel bilan tirez-vous de votre participation en tant que coach?
Je trouve cela très enrichissant d’apprendre au jour le jour. Je fais des rencontres. C’est ce que je voulais en devenant coach, rencontrer des artistes et les aider s’ils avaient besoin d’aide. Orlane, elle fait ce qu’elle veut, on discute beaucoup, on a une vraie communication entre nous. Elle m’envoie des compositions… En même temps, elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. C’est hyper cool. C’est un rôle différent que j’essaie d’appliquer au mieux même si je n’ai pas non plus envie d’avoir l’air trop sérieux en permanence. Je n’oublie pas que j’ai 24 ans et que si j’ai accepté le rôle de coach cette année, c’est parce que je sens que je peux apporter quelque chose à de jeunes talents. Mais je suis aussi un gamin et j’ai besoin de montrer sur le plateau que j’aime bien sauter dans tous les sens. Pour moi, «The Voice», c’est une école, une émission artistique, musicale où on se divertit tous. On s’amuse et ça doit le rester, même si lors des workshops on travaille sérieusement. Et j’ai des talents qui ont beaucoup d’ambition, ils doivent apprendre qu’il y a des côtés relous, des prises de tête, de la réflexion. J’essaie juste d’être moi, d’être juste, vrai, sincère et spontané. Et de ne pas mentir. Ce qui est marrant, c’est que quelques amis me disent qu’on voit que j’ai l’air plus confiant, plus à l’aise. Je leur réponds que je manquerai toujours de confiance en moi. Mais je pars du principe que si j’accepte d’être coach, c’est pour permettre à des talents de se reposer sur moi, s’ils paniquent durant un live… Je veille sur eux, je leur dis de petits trucs qui rassurent et ce n’est pas possible si le coach est effrayé lui-même par l’expérience. J’apprends énormément des talents. On discute, je leur parle de mes angoisses, on communique comme des potes.
J’ai regardé les trois premières émissions puis j’ai arrêté car je n’en dormais plus la nuit... Le regard que je porte sur moi-même est violent.
Si on vous propose de retenter l’expérience l’an prochain, vous resignez?
Je ne sais pas. Pour être honnête, j’adore l’expérience, j’aime vraiment beaucoup. Réfléchir aux mises en scène, je kiffe, mais j’ai du mal à me voir sur écran. C’est assez violent le regard que je porte sur moi-même parce que je suis un éternel insatisfait. À mes yeux, je ne fais rien de bien. Je ne me regarde donc plus. J’ai regardé les trois premières émissions puis j’ai arrêté, car je n’en dormais plus la nuit. Je regarde juste la prestation de mes talents...