Pionnier dans le tourisme pour rester agriculteur

José Thiry, d'où vous est venue cette idée de créer un parcours d'agrogolf ?Dans un souci d'avoir des activités supplémentaires à l'agriculture, avec ma femme, nous avons pensé à l'agrogolf. Pour tester notre idée, nous avons été jouer il y a environ quatre mois dans une ferme à Stoumont, et nous avons trouvé cela génial.Avoir une activité supplémentaire et/ou complémentaire avec une agriculture traditionnelle est devenu obligatoire pour vous ?Ici, on ne sait plus vivre de l'agriculture traditionnelle. Je crois qu'en Ardenne, l'agritourisme est la seule solution, car notre sol est trop pauvre, et nous disposons d'une région magnifique. En fait c'est la solution si on veut continuer dans l'agriculture traditionnelle.Vous n'avez pas attendu aujourd'hui pour vous en rendre compte ?Non, cela fait déjà quelques années que je veux me tourner vers cette solution. Il y a 5 ans, je voulais ouvrir un camping à la ferme, mais le projet a été refusé ; d'ailleurs, je ne sais toujours pas vraiment pourquoi. J'ai alors acheté des ânes pour proposer des balades, le public cible étant surtout les enfants. Avec d'autres, nous proposons également des balades en calèches aussi.Vous ne comptez pas non plus vous arrêter là ?J'ai effectivement d'autres projets. Celui d'ouvrir des chambres et des tables d'hôtes devrait d'ailleurs aboutir l'an prochain. Peut-être que j'achèterai des rennes aussi, pour proposer des balades en hiver.Pour revenir à votre parcours d'agrogolf, combien cela vous a-t-il coûté, et avez-vous bénéficié de subsides ?Non je n'ai pas bénéficié de subsides, je n'aime pas trop ce genre de choses. Pour la construction du parcours, cela m'a coûté environ 2 500 €, avec le coût de la licence qu'il faut payer chaque année. Mais aussi pas mal de temps.Après environ deux mois d'ouverture, où en est l'investissement par rapport à sa rentabilisation ?Il n'est pas encore rentabilisé, c'est trop tôt. D'autant plus qu'on commence réellement à se faire connaître maintenant. J'ai eu plus de monde en septembre que pendant les mois de vacances. Si des gens du coin sont déjà venus jouer, je crois cependant que le parcours est plus connu ailleurs que dans mon village, ce qui est un peu dommage. Quant à la rentabilisation, il ne faut pas voir uniquement à court terme. C'est une activité en plus que je pourrai proposer à ceux qui viennent pour les ânes, et qui me permettra de faire mieux connaître mes futures chambres d'hôtes.

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