Enterré près du camp de prisonniers

Souffrant, le général Deffontaine avait demandé d'être inhumé près de ses compagnons d'infortune, avant d'être rapatrié à Liège.

Le lieutenant-général Georges Deffontaine tient une place particulière dans l'histoire namuroise : il fut, en mai 1940, le dernier défenseur de Namur. À la tête du VIIe Corps d'Armée, composé de la 8e division d'infanterie, de la 2e division des Chasseurs ardennais et des forts namurois, il coordonna la défense de la Position fortifiée de Namur jusqu'au 15 mai. Il organisa ensuite le repli vers la Flandre et s'impliqua dans la bataille de la Lys. Le 28 mai, à Winendaele, il fut fait prisonnier et envoyé en Allemagne.

Il prit la direction du camp de Tibor, mais sa santé s'est rapidement dégradée. « Une maladie contractée en 1914-1918 s'aggrava à un point tel qu'il fut transféré à l'hôpital de Sorau où il s'éteignit le 24 septembre 1940 », explique l'historien namurois Jacques Vandenbroucke. Les Allemands ont alors respecté la dernière volonté du général, qui souhaitait dans un premier temps être enterré près du camp de Tibor, près de ses compagnons d'infortune.

Georges Deffontaine était né à Bruges le 21 mai 1882. Il se fit remarquer lors de la Première guerre, et notamment lors de la bataille de l'Yser et des combats autour de Dixmude. La France le nomma d'ailleurs Officier de la Légion d'Honneur. Après la guerre, il oeuvra au sein de la Société des Nations comme expert militaire. « Nommé lieutenant-général le 26 décembre 1938, il prit le commandement de la division des Chasseurs ardennais, rappelle Jacques Vandenbroucke. Par la suite, on lui confia le commandement de Troupes de Défense du Luxembourg et de Namur et de la quatrième circonscription militaire. » A. Deb.

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