Rond-point: voici les règles pour l’aborder en toute sécurité
Selon l’agence de sécurité routière wallonne (AWSR), une victime sur trois d’un accident dans un rond-point est un cycliste, un cyclomotoriste ou un motard. L’agence conseille aux conducteurs de deux-roues de rouler au milieu de la bande de circulation, pour une meilleure visibilité. Voici, pour tous, les règles qui s’appliquent pour aborder un rond-point de la meilleure des façons.
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Publié le 20-03-2023 à 15h26
1. À l’approche, choisir sa bande et ralentir
À l’approche d’un rond-point, il convient évidemment de ralentir pour s’y insérer de la manière la plus fluide. Les usagers qui circulent dans le rond-point ont la priorité sur ceux qui veulent y pénétrer. Au cas où plusieurs bandes de circulation débouchent sur le rond-point, le mieux est d’anticiper en choisissant son positionnement en fonction de l’endroit où l’on va sortir. Il n’y a pas d’obligation de serrer à droite, donc il est recommandé d’utiliser la bande intérieure du rond-point dès lors que la sortie se situera sur la gauche de l’axe d’entrée. Si en revanche vous savez devoir sortir rapidement du rond-point, le mieux est d’emprunter directement la bande de droite.
2. En entrant, pas de clignotant
Malgré le fait qu’on se déplace vers la droite en entrant dans un rond-point, il n’est pas nécessaire d’utiliser le clignotant droit. Cela pourrait même s’avérer dangereux puisque des conducteurs pourraient penser que l’usager qui a activé son clignotant va quitter le rond-point à la première sortie alors que ce n’est pas le cas. Le code de la route belge n’impose pas non plus d’utiliser son clignotant gauche si on doit faire le tour du rond-point comme c’est le cas en France.
3. À l’intérieur, priorité à ceux de droite
À l’intérieur du rond-point, les règles de circulation traditionnelles s’appliquent. Les usagers qui circulent à droite, sur la bande extérieure, ont la priorité sur ceux qui circulent à gauche, sur la bande intérieure. Pour changer de bande ou quitter le rond-point, il est essentiel, et obligatoire, d’indiquer son intention à l’aide de ses clignotants.
4. Deux-roues : au milieu de la bande de circulation
En l’absence de piste cyclable, le conseil donné aux cyclistes est de se positionner au centre de la bande de circulation, pour une question de visibilité. Avec leur silhouette étroite, les deux-roues sont particulièrement exposés au risque de l’angle mort. L’étude de l’AWSR révèle que plus d’une victime sur trois (37 %) d’un d’accident dans un rond-point est le conducteur d’un deux-roues. C’est près de deux fois plus que dans les autres types d’accident (20 %). Le conseil aux conducteurs au volant est de « jeter un coup d’œil par-dessus son épaule avant de changer de bande ou de quitter le rond-point afin de s’assurer qu’un usager n’est pas présent dans l’angle mort », rappelle l’organisme de sécurité routière wallon.
5. Pour sortir : toujours être à droite
Pour quitter le rond-point, il est obligatoire de se trouver sur la bande de droite. Un conducteur qui circule sur la bande intérieure et qui entend se déporter sur la bande extérieure pour pouvoir quitter le rond-point doit donc céder la priorité à ceux qui y circulent déjà. « Cette situation courante génère de nombreux conflits au quotidien », souligne l’AWSR, qui recommande aux usagers de « refaire un tour du rond-point si nécessaire », pointe l’agence. « Cela leur permettra de pouvoir calmement se positionner sur la bande extérieure plutôt que de forcer le passage ou de s’immobiliser au milieu du rond-point en attendant que quelqu’un les laisse passer. » En quittant le rond-point, il est essentiel de veiller à céder la priorité aux piétons qui traversent.
Une infrastructure sûre
Les règles de circulation dans un rond-point sont donc assez simples, mais pas toujours bien appliquées. « Une bonne partie des accidents et situations conflictuelles pourraient être évités si tous les usagers connaissaient et appliquaient les règles en vigueur et s’ils faisaient davantage preuve de courtoisie les uns envers les autres », relève l’agence de sécurité routière, qui souligne que ces infrastructures sont sûres : seuls 1,4 % des accidents avec tués ou blessés y surviennent chaque année, soit 140 accidents graves en moyenne. La plupart des accidents qui impliquent plusieurs usagers concernent des collisions par le côté (61 % soit trois accidents sur cinq).
Dangers : l’alcool et la nuit
Enfin, l’AWSR souligne aussi que la proportion d’accidents impliquant un véhicule seul est trois fois plus élevée dans les ronds-points que dans les autres types de carrefours (36 % contre 11 %). Dans un cas sur quatre, l’accident dans un rond-point concerne un automobiliste qui a perdu le contrôle de son véhicule et qui est sorti de la route. La proportion d’accidents impliquant au moins un usager sous l’influence d’alcool est aussi plus élevée sur ces infrastructures. Plus d’un accident sur six qui y survient est lié à l’alcool (17,6 %), une proportion qui monte même à 46 % la nuit en Wallonie.