Sécurité routière : peut-on se fier aux applications Google Maps et Waze pour les limitations de vitesse ?
En plus des panneaux de limitation de vitesse installés le long de nos routes, les applications de GSM telles que Google Maps et Waze indiquent la vitesse sur les itinéraires encodés par les automobilistes. Benoît Godart de l'Institut VIAS nous explique dans quelle mesure nous pouvons nous y fier et éviter des amendes douloureuses.
Publié le 08-02-2023 à 20h27 - Mis à jour le 20-02-2023 à 09h08
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Des anciens GPS à nos applications smartphones, les automobilistes ont la possibilité d’optimiser leur itinéraire, que ce soit pour éviter les embouteillages, repérer les radars, mais aussi garder en tête les limitations de vitesse.
Cela étant, des erreurs de synchronisation ou la réception de la mauvaise limitation de vitesse peuvent engendrer des excès de vitesse, dans le pire des cas, et coûter des amendes plus ou moins élevées aux automobilistes.
”Nous avons testé une boîte noire en roulant en voiture sur une autoroute à 70km/h proche de l’E19 de Tournai à Bruxelles. Elle a capté les 120km/h et non la vitesse à laquelle nous devions rouler”, raconte Benoît Godart, le porte-parole de l’Institut VIAS qui prospecte pour améliorer la sécurité routière, la mobilité, la sécurité et la santé.
La technologie prédictive fait ralentir dans 22 000 virages dangereux”Un jour, je circulais dans le tunnel des quatre bras de Tervuren. Le système de détection lié à ma voiture a capté 50 kms/h, car c’est la limitation de vitesse qui est imposée au dessus du tunnel. Cela m’a fait rouler à cette vitesse-là, alors que je devrais rouler à 90 kms/h”, ajoute-il encore.
Des synchronisations limitées
Certaines situations compliquent le fait de répertorier de façon systématique le changement de limitation vitesse. “Il peut y avoir des limitations de vitesse temporaires, pour des raisons de travaux ou des changements très récents.” Dans ces cas-là, il faut repérer les panneaux sur la route, avant et après la zone délimitée et oublier notre GPS.
Le coût d’une amende recalculé en fonction de son salaire ? Le Parti Socialiste y est favorableDans d’autres cas, le changement est trop récent et les services comme Google Maps, etc., n’ont pas encore effectué leur vérification et la mise à jour de leur carte. “Ce sont les régions et les communes qui s’occupent de signaliser leurs routes respectives, et ils communiquent sûrement avec les géants du digital. Récemment, je suis allé dans une rue où la circulation est interdite sauf aux riverains. Avant, ce n’était pas indiqué dans le logiciel d’itinéraires TomTom, maintenant ça l’est. Il ne faut pas oublier de mettre à jour les systèmes, d’ailleurs”, précise Benoît Godart.
Pour optimiser ces services, “il faut que les gestionnaires de voiries aient des contacts avec toutes ces sociétés, ce qui n’est pas toujours évident”, juge-t-il encore.
”Il est utopique de vouloir se baser uniquement sur des systèmes comme Google Maps, etc., pour respecter les limitations de vitesse. C’est une aide à la conduite, mais in fine, il faut regarder soi-même la signalisation”, conclut le porte-parole de l’Institut VIAS, convaincu que même si la synchronisation des limitations de vitesse est parfaite, la technologie est prompte aux erreurs.
Du côté de Google, on confirme une collaboration avec les autorités locales: "Nous utilisons plusieurs sources pour mettre à jour les informations sur les limites de vitesse. Cela inclut les données externes fournies par les autorités locales notamment, les images de Street View et les habitudes de circulation. De plus, les équipes de Google surveillent régulièrement les changements de limites de vitesse dans toutes les zones pour s’assurer de fournir les informations les plus à jour possible", nous apprend Philemon Heutte de Google Belgique.