Ces traceurs GPS qui permettent de retrouver les vélos volés
Alors que la Belgique va lancer un registre national pour lutter plus efficacement contre les vols de vélos, certains cyclistes, encore minoritaires, prennent leurs précautions en ajoutant un traceur GPS à leur deux-roues.
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Publié le 04-02-2023 à 09h10 - Mis à jour le 04-02-2023 à 14h29
Octobre 2020, en plein confinement. Un important cambriolage a lieu au magasin DC Team-Bike, à Wierde. Au total, huit bécanes sont dérobées dont celui du patron des lieux, Cédric Denis. Par chance, le deux-roues de ce dernier est équipé d’un traceur GPS. « Au moment où l’alarme du magasin s’est déclenchée, celle de mon vélo a également sonné sur mon smartphone, se souvient le commerçant namurois. Très vite, grâce à l’application reliée à mon traceur, j’ai donc pu suivre la fuite des voleurs et renseigner les services de police en direct. » Ce qui a permis à la fois de localiser le butin à Bruxelles et, plus tard, d’interpeller une bande organisée qui sévissait dans la région.
« Dans mon malheur, j’ai eu beaucoup de chance, reconnaît le propriétaire de DC Team-Bike. Sans ce GPS intégré à mon vélo, je pense que je ne revois jamais ma marchandise. Comme quoi, même si on ne doit pas l’envisager comme un antivol, un traceur peut s’avérer très utile. » Surtout quand on a investi plusieurs milliers d’euros dans un deux-roues de marque et/ou électrique.
Des traceurs entre 50 et 200 euros
Conscients du potentiel qu’offre un marché en pleine expansion depuis la crise du Covid, plusieurs professionnels du secteur proposent ainsi des puces GPS à installer sur ou dans le cadre même des vélos.
« Il existe plusieurs types de traceurs, note Cédric Denis. Les plus complets sont installés directement dans le vélo, dans le guidon ou sur le système moteur d’un électrique par exemple. Leur autonomie est très bonne puisqu’ils fonctionnent avec une batterie indépendante qui peut tenir jusqu’à huit semaines. Et l’autre avantage est qu’ils fonctionnent avec une carte SIM déjà intégrée qui vous envoie des notifications en temps réel sur votre smartphone. Souvent, la première année de fonctionnement est gratuite avec l’achat du dispositif. »
Silencieux, très petits et légers, extrêmement précis et indétectables « sauf si vous démontez complètement le vélo », les traceurs GPS haut de gamme se vendent entre 160 et 200 euros hors installation. L’abonnement au réseau coûte, quant à lui, quelques euros par mois.
« Mais on peut aussi trouver d’autres alternatives, moins chères, sur le marché, poursuit le gérant de DC Team-Bike. Mon mécano, par exemple, utilise un traceur AirTag d’Apple : ça lui a coûté moins de 50 euros et il peut le localiser à tout moment. Mais c’est moins précis et plus facilement détectable. » De plus, ça ne fonctionne qu’avec la marque à la pomme et uniquement si son propriétaire se situe à proximité de sa bécane. « Bref, ça a ses limites mais c’est déjà ça… »
« Des ventes assez rares »
Disponibles un peu partout, y compris sur internet où la qualité laisse parfois à désirer, les traceurs GPS séduisent pourtant assez peu les cyclistes belges.
Vélos : «Jusqu’à 25% de hausse des ventes» d’accessoires et équipements« Dans ce secteur, les ventes restent très marginales, confirme Antoine Didier, conseiller dans le magasin Bicyclic de Marche-en-Famenne. Les gens n’achètent un traceur que s’ils en ont vraiment besoin. Ils ne le considèrent pas encore comme un accessoire indispensable à leur pratique quotidienne. D’ailleurs, le profil des gens qui en possèdent est assez révélateur : d’un part, il y a les clients qui ont investi énormément dans leur vélo et qui veulent le protéger à tout prix, et d’autre part, il y a ceux qui ont déjà été victimes d’un vol et qui veulent tout faire pour éviter que ça ne se reproduise. »