La Belgique veut lutter contre les vols de vélos en créant un registre national
Afin de lutter plus efficacement contre le vol des vélos, les autorités belges vont délaisser la gravure pour lancer prochainement un registre national.
Publié le 26-01-2023 à 08h00 - Mis à jour le 26-01-2023 à 11h13
Chaque année, en Belgique, la police fédérale enregistre en moyenne en 25.000 à 30.000 vols de vélos. Pour lutter contre ce phénomène dont l’ampleur est sans doute encore plus importante, les autorités – qui veulent également promouvoir la mobilité douce – vont prochainement mettre sur pied un registre national. Objectif : recenser un maximum de deux-roues pour identifier plus facilement leur statut (non volé, supposé volé ou volé) ainsi que leur propriétaire.
Inspiré d’un dispositif similaire déjà existant à Bruxelles depuis 2019, le futur « MyBike » belge sera accessible à tous, sur base volontaire, et remplacera progressivement la traditionnelle gravure dont l’efficacité reste faible et dont l’esthétique rebute certains cyclos.
Un numéro de cadre unique
Comme le précisent des documents que la chaîne d’information LN24 a pu consulter, les particuliers qui désirent faire enregistrer leur bécane dans le registre national pourront le faire gratuitement en collant simplement une vignette munie d’un code. Vignette qu’ils pourront obtenir auprès de la Région wallonne.
« Le système dans lequel un vélo se voit attribuer un numéro (identique à celui du registre national de son propriétaire, NDLR) est donc remplacé par l’attribution d’un numéro unique », précisent les autorités. Un scan sur le sticker placé sur le cadre et la police pourra ainsi rapidement vérifier l’historique d’une bicyclette.
Résultat d’une collaboration entre les différentes entités du pays, ce nouvel outil pourrait, à terme, être également accessible (dans le respect de la protection des données personnelles) aux professionnels du secteur et aux particuliers, lors de l’achat d’un deux-roues d’occasion par exemple.
Sur de bons rails après deux ans de travail, le dispositif national « MyBike » devrait être lancé prochainement, après approbation des différents parlements. De quoi faire plaisir aux principaux acteurs du secteur dont l’Institut Vias, qui milite pour un système similaire au niveau national, voire même européen.
Peu d’antivols réellement efficaces sur le marché
Le constat fait mal mais il existe actuellement peu d’antivols extrêmement efficaces. Comme l’a déjà constaté Vias en juin 2022, rares sont les cadenas qui résistent aux malfrats. Si bien que l’Institut recommande désormais aux cyclos d’utiliser plusieurs loquets pour protéger leur deux-roues.
« La sécurisation du vélo a un aspect temporel : il faut rendre la tâche du voleur aussi difficile que possible en termes de temps, afin que quelqu’un remarque un comportement suspect », estime d’ailleurs Vias.
Plus globalement, l’ex-IBSR appelle les cyclos à faire usage de bon sens lorsqu’ils abandonnent temporairement leur bécane. Ainsi, il vaut mieux éviter de laisser trop longtemps sans surveillance son bien seul, à la vue de tous. Surtout dans les lieux publics.
Enfin, pour tous les usagers dont le vélo a été volé, Vias conseille vivement de porter plainte à la police en soulignant ses petites particularités et en apportant un maximum de photos récentes.