Accidents graves et décès: voici les routes nationales les plus dangereuses de Wallonie
En Wallonie, chaque année, les nationales sont le théâtre de plusieurs dizaines d’accidents mortels. Entre 2012 et 2021, certaines de ces routes ont même enregistré plus de 70 décès.
Publié le 26-11-2022 à 09h06 - Mis à jour le 23-12-2022 à 15h15
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Si les autoroutes font partie des axes les plus meurtriers de Wallonie, les accidents mortels se comptent également par dizaines sur les nationales.
Ainsi, selon des chiffres publiés par l’Agence wallonne pour la sécurité routière, 53% des décès enregistrés en 2021 l’ont été sur des routes situées en dehors des autoroutes et des agglomérations.
Wallonie: voici où ont eu lieu les accidents mortels en 2019, 2020 et 2021Selon l’Institut Vias, la N90, qui relie Mons à Liège en parcourant tout le sillon Haine-Sambre-Meuse, est la nationale où l’on a enregistré à la fois le plus d’accidents corporels (2.638) mais aussi le plus de décès (83) au cours des dix dernières années.
Parmi les autres nationales particulièrement dangereuses figurent également la N40 (1.166 accidents et 76 décès) entre Mons et Arlon via Philippeville, la N4 (1.869 accidents et 58 décès) entre Arlon et Bruxelles via Namur ou encore la N5 (2.132 accidents et 42 décès) reliant la capitale à la frontière française via Charleroi.
Autre constat : les 8 kilomètres de la N52, qui relie Tournai et l’E42, peuvent être considérés comme les plus « dangereux » de Wallonie. Entre 2012 et 2021, les autorités y ont recensé 45 accidents mais surtout 8 décès. Sur place, la gravité des crashs est au moins deux fois supérieure à tout ce qui est observé ailleurs dans la région.
« On devine aisément que certaines nationales posent problème, analyse Benoît Godart, le porte-parole de l’Institut Vias. Ces problèmes peuvent être de plusieurs types. Tout d’abord, il y a la vitesse. Bien souvent, il s’agit de longues lignes droites avec peu d’habitations mais avec des obstacles aggravant l’accident, comme des arbres. C’est le cas sur la N40, à Doische, par exemple. Ensuite, il y a ces routes qui se croisent et qui font apparaître des carrefours dangereux. Exemple près de Mettet, entre la N977 et N932. Enfin, il peut aussi s’agir d’une route sinueuse sur laquelle la moindre erreur peut être fatale. La N639 près d’Engis en est un bel exemple. »
Accidents graves et décès: voici les routes communales les plus dangereuses de WallonieSi l’alcool, la vitesse, la distraction et la fatigue constituent toujours les quatre causes d’accidents les plus fréquentes en Belgique, la qualité des infrastructures routières (signalisation, éclairage,…) et la densité du trafic jouent donc un rôle important. Avec, dans certains cas, d’autres occasions de se réjouir, comme sur la N57 vers Soignies où quelques aménagements ont déjà permis de limiter le risque d’accidents graves.
En Wallonie, le gouvernement (PS-MR-Ecolo) s’est fixé l’objectif de passer sous la barre des 100 décès d’ici 2030 et d’arriver au zéro absolu dès 2050.