Polémique sans objet entre SNCB et Infrabel
La patronne de la SNCB s’est plainte à Infrabel de travaux programmés… que du personnel SNCB aide à mettre en route.
Publié le 06-07-2019 à 06h00
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Le coup de sang de Sophie Dutordoir a suscité l’étonnement chez Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge. La patronne de la SNCB, à l’heure présente seule utilisatrice du rail, s’est inquiétée auprès de Luc Lallemand, le patron d’Infrabel, de l’incidence sur le trafic de l’achèvement prochain des travaux de modernisation de l’infrastructure de la jonction Nord-Midi.
Week-ends prolongés
Ces travaux auront lieu de la mi-octobre à la mi-novembre.
Le tronçon envisagé est crucial pour le réseau ferroviaire belge: 1 200 trains par jour y transitent; un tiers du charroi quotidien.
Sa modernisation par Infrabel vise des équipements «dont la plupart datent de plus d'un demi-siècle», explique-t-on chez Infrabel. Il s'agit d'informatiser signalisation et aiguillages, «afin notamment de les mettre en phase avec des système de sécurité comme le contrôle de la vitesse des convois, ou le système de freinage européen, ETCS».
Et, au bout du compte, à la fois de fluidifier et de sécuriser le trafic dans la jonction.
«À partir du 14 octobre, certains appareils de voie seront mis hors service, sans incidence sur la clientèle hors la possibilité d'organiser des itinéraires bis dans le "grill" de Bruxelles-Midi. La période comprend deux week-ends prolongés: celui du 1er novembre et celui du 11 novembre. Le nombre de trains y sera limité; et plus de 300 personnes seront mobilisées», précise-t-on chez Infrabel.
Bruxelles-Midi en cul-de-sac
Durant toute cette période, c'est la troisième, et dernière phase de travaux entamés en 2017 qui sera réalisée: elle porte sur le secteur «au sud de la gare de Bruxelles-Midi».
«180 "appareils de voie" (autrement dit aiguillages et systèmes de détection des trains) vont passer d'une technologie électromécanique à une technologie totalement informatisée», nous précise-t-on.
Pendant la durée des travaux, « le trafic ferroviaire en provenance de Bruxelles-Nord et de Bruxelles-Central se terminera à Bruxelles-Midi, érigée en gare de cul-de-sac», nous précise-t-on.
Les travaux auront donc forcément une incidence sur la circulation des trains: «certains trains devront être supprimés durant cette période: raison pour laquelle des groupes de travail préparent l'opération, qui rassemblent des représentants d'Infrabel et de la SNCB», ajoute-t-on du côté du gestionnaire du réseau.
La collaboration se passe pour le mieux pour l’instant. Le courrier de la patronne de la SNCB à son homologue d’Infrabel n’en paraît que plus incongru.