Prix des parkings SNCB: pourquoi des différences entre les navetteurs
À Jurbise, le nouveau parking de la SNCB reste gratuit. À Silly et Enghien, il devient payant. Pourquoi cette différence?
Publié le 04-05-2019 à 07h00
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Inauguré ce lundi 29 avril mais réellement en fonction à partir de ce 6 mai, le parking de la gare de Jurbise est flambant neuf. D'une capacité de 210 place, il vient répondre à un important besoin pour une gare de plus en plus fréquentée. La cerise sur le gâteau? Malgré un investissement estimé à un million d'euros (aménagement du terrain, rénovation et prolongation du tunnel sous voie), il reste gratuit.
Début avril, les parkings des gares de Silly et d’Enghien (situés à une vingtaine de kilomètres de là) passaient, eux, en payant.
Pourquoi une telle différence de traitement entre navetteurs? «Cela dépend des prix pratiqués dans la commune ou la ville, indique Vincent Bayer, le porte-parole de la SNCB. Ainsi que des coûts d'exploitation.»
Mais revenons à la question d’origine: à partir de quand la SNCB décide-t-elle de faire payer pour accéder à un de ses parkings? Deux éléments entrent en ligne de compte:
1. La SNCB investit sur un parking en y faisant construire un bâtiment. Une telle construction se fait au cas par cas, dans le cadre de réaménagements de plateaux de gare. Un exemple récent est le nouveau parking de la gare de Huy.
2. Le parking est saturé. Deux fois par an, la SNCB effectue des comptages dans ses parkings. Si elle constate une saturation, une réflexion sur le passage au payant est envisagée. «30% des utilisateurs de nos parkings vivent à moins de 3 km de la gare. Nous souhaitons encourager le modal shift. La priorité d'accès à la gare est, dans l'ordre: piéton – cycliste – transport en commun – voiture. En Flandre, lorsque les parkings deviennent payants on constate une augmentation des navetteurs qui choisissent le vélo. En Wallonie, c'est différent. Ne serait-ce que parce que le territoire est différent», précise-t-on à la SNCB. Dans cette optique de développer la mobilité douce, les recettes des parkings servent à financer des infrastructures vélo (des points vélos, par exemple).
La SNCB affirme que la volonté n'est pas de mettre ses 550 parkings en payant: seule une cinquantaine d'entre eux l'est actuellement. Et en septembre, deux nouveaux viendront s'y ajouter.
+ Découvrez notre carte des parkings payants de la SNCB en Wallonie et à Bruxelles ainsi que leurs prix