Changement climatique: les preuves sont là
Les preuves du dérèglement climatique ne cessent de s’accumuler. Rendant un accord à la COP21 indispensable.
Publié le 25-11-2015 à 08h02
Depuis des millions d’années, le climat de la Terre n’a cessé de changer. Fluctuant entre périodes glaciaires et phases plus chaudes. Ce constat est d’ailleurs un des fondements de l’argumentation des climatosceptiques. Pour eux, le réchauffement de la planète est un phénomène cyclique et l’activité humaine n’y est pour rien.
Pourtant, même si le climat a toujours évolué en dents de scie, «rien n'est comparable à ce que l'homme a fait à la planète au cours de ce dernier siècle», souligne Hans Joachim Schellnhuber, le directeur de l'institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique, et conseiller pour la Commission européenne. Et quand on sait que les données du Groupe d'Experts intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) démontrent qu'entre 1900 et 2012 la température moyenne de la planète a gagné plus de 1 °C, le lien entre l'un et l'autre est évident.
Déjà trop chaude mais ça peut être pire
Tout l’enjeu de la COP21 (pour “21e conférence des parties”) qui s’ouvre lundi prochain à Paris est donc d’enrayer ce phénomène, non-naturel, qui fait que la Terre se réchauffe trop. Mais aussi trop vite.
D’ici à 2050, les experts disent ainsi qu’il faudrait réduire de 40 à 70% des gaz à effet de serre (GES) afin de limiter l’élévation de température à +2 °C à l’horizon 2100. Sans mesures, la hausse de la température moyenne atteindrait même 4,8 °C… Le phénomène s’accélère donc, rendant d’autant plus difficile ou même impossible une adaptation des écosystèmes et de ceux, hommes et animaux, qui y vivent. Au-delà de 2 °C, le GIEC estime ainsi que l’adaptation des populations sera impossible dans de nombreuses régions du globe. Humains comme animaux devront se déplacer, ce qui est déjà le cas. Tout comme humains et animaux meurent déjà à cause de cette modification du climat…
Les impacts du réchauffement climatique se font également déjà sentir sur la santé humaine, sur la biodiversité, sur les pratiques agricoles, sur la géopolitique, sur l'accès à l'eau, sur la multiplication des catastrophes naturelles, sur la modification des océans… Des preuves qui s'accumulent, de plus en plus lourdes et qui ne seront que plus aiguës si rien n'est fait à cette COP21 que de nombreux experts qualifient déjà de «sommet de la dernière chance».