Ronald Janssen condamné à la perpétuité

L'avocat général Patrick Boyen avait déjà requis en matinée la prison à perpétuité. Patrick Boyen n'a pas pu requérir la mise à disposition du gouvernement pour Ronald Janssen, malgré le fait qu'il ait été reconnu coupable de torture et viol, ce qui le classe parmi les délinquants sexuels. "Cela me pèse. J'avais l'intention de demander cette mise à disposition, mais je ne peux pas, parce que les arrêtés d'exécution de la nouvelle loi de 2007 ne sont pas encore pris. Ronald Janssen pourrait aller en cassation, ce qui pourrait impliquer un nouveau procès. Je trouve cela terrible. Et je ne lui ferai pas cette faveur", a-t-il expliqué.

"Continuez à rire"

A ces mots, Ronald Janssen a semblé amusé. "Je vais veiller à ce que vous restiez en prison jusqu'à votre dernier souffle. Vous êtes un psychopathe. Vous êtes officiellement un violeur, un tortionnaire et un tueur en série. Je ne vais pas continuer à parler de vous, car vous ne vous en sentirez que plus important. Continuez à rire", a lâché l'avocat général.

Dans la foulée, Ronald Janssen a eu le tout dernier mot. "C'est une blessure qui peut guérir, mais pas assez profondément", a-t-il déclaré après un long silence. L'accusé avait déjà exprimé en abondance ses regrets et les a répétés vendredi matin. "Je sais cependant que ces mots de regrets ne seront jamais compris de l'autre côté", a-t-il ajouté. "Même dans cent ans. Je peux parfaitement comprendre. Mes mots de regrets sonneront toujours comme une confrontation avec la souffrance antérieure."

Ronald Janssen a dit accepter la décision de culpabilité prise jeudi. "Le jury a décidé que j'avais commis un homicide avec préméditation. Que j'ai eu tout le temps pour penser que je ne devais pas le faire, mais que je l'ai fait quand même." Janssen a maintenu qu'il n'avait pas voulu ce qui s'est passé. "Je le sais dans mon coeur", a-t-il conclu pour terminer son intervention.