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Les titres-services : je suis solidaire

Régulièrement, les micros-trottoirs réalisés par divers médias nous montrent la satisfaction des clients vis-à-vis de leur aide-ménagère. Tout aussi régulièrement, ces mêmes clients s’insurgent contre les frais supplémentaires que réclame leur agence titres-services.

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Ainsi, tout en se déclarant solidaire, le client accepte, plutôt de bon gré :

  • Que le chèque n’a pas vu augmenter sa valeur depuis… 2014 ! Et oui, le chèque, bien qu’il paie un salaire, ne connaît pas l’indexation automatique. Le client, souvent salarié et donc indexé automatiquement, refuse de voir son chèque indexé de la même logique.
  • Qu’il refuse que l’on supprime la déductibilité fiscale pour, éventuellement, réinjecter ce montant dans le système.
  • Rechigne ou refuse de payer des frais complémentaires à l’entreprise qui, même si elle a vu la/les région(s) augmenter leur intervention, n’a pas bénéficié d’un chèque de valeur augmentée pour assurer la pérennité de son fonctionnement.
Nous sommes tous coupables d’une solidarité à géométrie variable

En ce qui concerne les frais, utilisateurs, aides-ménagères, représentants du personnel, du monde politique, … crient au scandale car l’on ne voit pas immédiatement d’augmentation de salaire liée à la perception de ces frais.

À cet égard, on pourrait risquer un parallèle.

Lorsque l’opérateur historique de télécoms belge augmente ses forfaits et bien que son actionnaire soit l’État, personne ne s’offusque ou ne réclame que cette augmentation résulte en un accroissement de salaire de ces ouvriers et employés.

Si l’État n’est pas actionnaire de structures agréées en titres-services (sauf exception), toutes rendent un service, essentiellement financé par les régions et qui est une forme de mission déléguée de celles-ci (en ce qu’elles servent à remettre dans le circuit du travail des personnes qui auraient bien du mal à le rejoindre).

Ces entreprises titres-services sont taxées d’appropriation injuste des moyens financiers, de distribution de dividendes scandaleux, voire de vol, etc.

Pourquoi ne sommes-nous pas capables de comprendre une telle différence de traitement ?

Il faut sauver le soldat Titres-services

Revenons aux fondamentaux : le système des titres-services a créé 150.000 emplois, les enquêtes montrent une large satisfaction des aides-ménagères, sans parler de celle des utilisateurs, et a permis de réduire le travail au noir en offrant un véritable statut social.

Des progrès restent à accomplir, mais ne nous trompons pas. Comme clients, nous devons soutenir le système et nous souvenir de ses bienfaits. Nous montrer responsables en matière de prix, comme de traitement de l’aide-ménagère (produits sains, matériel de qualité, exigences réalistes, etc.) est l’unique moyen de sauver le soldat Titres-services qui se meurt entre pression financière et accroissement incessant des obligations à charge des entreprises, qui se traduisent en coûts financiers croissants. Aucun système alternatif ne peut le remplacer. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain et acceptons de reconnaître que nous seuls, clients, n’avons pas joué le jeu.

Arnaud le Grelle

Directeur régional Federgon

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