Travail étudiant, une année particulière
Plus que jamais, le chef de PME qui engage un jeune encore aux études doit prendre le temps d’établir une vraie relation de travail.
Publié le 27-05-2022 à 06h00
Le nombre de jobs étudiants va battre tous les records cet été. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à souhaiter se frotter au monde du travail. La demande des employeurs est forte, en particulier dans les secteurs des loisirs, du tourisme et de l’horeca.
De plus, les règles sont assouplies cette année. Le quota annuel de 475 heures au maximum n’est pas absolu. Les heures travaillées dans l’enseignement et les soins de santé ne sont pas prises en compte pour le premier trimestre et ne le seront sans doute pas non plus pour le second. Dans les autres secteurs, 45 heures sont neutralisées si elles ont été prestées au premier trimestre.
La disponibilité théorique n’est pas toujours réelle. L’employeur doit garder à l’esprit que le quotidien des étudiants a subi l’impact de la crise du Covid: cours décalés, enseignement à distance, examens digitaux… Il est donc recommandé de prendre le temps d’échanger de manière transparente afin de construire une relation professionnelle saine et fiable.
Restriction
Même si le coût de la main-d’œuvre flambe en raison de l’inflation, il est interdit de remplacer un salarié en chômage temporaire par un étudiant, fût-ce pour quelques jours.
Visiblement, l’employeur a du travail à fournir et il doit donc, en priorité, remettre au boulot ses collaborateurs réguliers. Il s’exposerait à des sanctions financières plus fortes qu’une simple requalification du travail étudiant en travail ordinaire.