Les jeunes diplômés moins freinés dans leur recherche d’emploi
La crise sanitaire entrave de moins en moins le parcours des jeunes diplômés, indique l’UCLouvain dans sa dernière enquête.
Publié le 21-02-2022 à 16h55
:focal(544.5x345:554.5x335)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PYEA5CBQNRGBLMSCZIJYF4LWMY.jpg)
La crise du Covid ne freine plus les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. C’est du moins le constat posé par l’Université catholique de Louvain, qui a mené l’enquête auprès de ses anciens étudiants. Parmi les jeunes diplômés en 2021, une personne sur cinq indique avoir rencontré des difficultés pour décrocher un job en raison de la crise sanitaire, contre 57% en 2020.
"Nous connaissons une forte reprise économique. Il n'est, bien entendu, pas impossible qu'elle ait un impact positif à cet égard, avance Philippe Hiligsmann, vice-recteur aux affaires étudiantes à l'UCLouvain. Par ailleurs, sachant que la pandémie était là, certains étudiants se sont sans doute mieux préparés au passage à l'emploi, ne serait-ce que grâce aux dispositifs que nous mettons en place à l'université, comme la participation au " Forum pro " qui était organisé la semaine passée, par exemple. Même si ces initiatives peuvent aussi être personnelles."
Des concessions pour certains jeunes
Au-delà des obstacles rencontrés pour trouver du travail, la plupart des diplômés de 2021 ont, finalement, été très vite engagés. En effet, 71% d’entre eux étaient rémunérés trois mois après la fin de leur cursus.
Des résultats satisfaisants, même si ceux de 2020 (65%) n'étaient, étonnamment, pas catastrophiques. "Avec le confinement strict mis en place en 2020, nous ne nous attendions effectivement pas à de tels chiffres." Le parcours pour décrocher un job a toutefois été plus aisé en 2021, même si certains diplômés ont été contraints d'adapter leurs exigences dans ce contexte particulier.
Ainsi, 16% d’entre eux estiment avoir fait des concessions. Certains jeunes ont notamment élargi leurs secteurs de recherche ou ont opté pour une fonction moins élevée que celle attendue par leur niveau d’études. D’autres ont également accepté un salaire moins élevé que prévu ou un type de contrat insécurisant.
En outre, 10% des répondants ont adopté des stratégies visant à faciliter leur insertion socioprofessionnelle, par la poursuite de stages ou de formations supplémentaires. "Mais ici aussi, il faut comparer la situation à celle de 2020. Au plus fort de la crise, 44% de nos diplômés signalaient avoir dû adapter leurs exigences d'emploi", nuance Philippe Hiligsmann. Par rapport à 2020, il y a donc une nette amélioration. Autre élément encourageant : seuls 11% des diplômés se font du souci pour leur avenir professionnel en raison de la crise sanitaire, contre 40% au sein de la cohorte 2020.
Notons toutefois que la situation demeure variable selon la filière de formation. Les diplômés qui recherchent un emploi dans le secteur culturel ou les métiers de la communication sont davantage mis en difficulté, souligne Philippe Hiligsmann. "Il en va de même pour les secteurs juridique, politique et de l'administration." Parmi les filières qui tirent leur épingle du jeu, le vice-recteur cite, sans grande surprise, les soins de santé mais aussi l'enseignement et la formation.
Quid des futurs diplômés de 2022? "Si la reprise économique perdure, on devrait poursuivre sur cette lancée. Mais cela reste difficile à prévoir."