Les juniors indépendants testent leur avenir
Durant les vacances scolaires, les jeunes de 15 à 20 ans s’immergent dans une profession indépendanteau choix.
Publié le 06-04-2013 à 06h00
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Vêtue d’une blouse de professionnelle, un peigne à la main, Laura Marchal relook Samy, petit bichon nerveux. Son rêve d’ouvrir son propre salon de toilettage pour chien semble désormais possible. Une ambition qui n’était pas envisageable pour cette jeune fille de 20 ans qui ne connaissait pas grand-chose du métier.
Durant ses vacances de Pâques, elle a neuf jours pour se plonger dans le quotidien d'un indépendant de son choix. « Après avoir tenté des études en comptabilité, en exploitation de manège et en hôtellerie, il était temps que je me lance pour de bon et assume mon envie de toujours: le toilettage pour chien. » Et pour faire le bon choix de profession, l'idéal est de passer par la case «immersion » en entreprise. «C'est surtout important pour un métier comme celui de toiletteur pour chien qui demande beaucoup de pratique. » De 8h30 à 17h30, Laura pouponne les petites (et grandes!) boules de poils qui défilent dans le salon. La gérante lui fait confiance et affirme n'avoir jamais connu une apprentie si motivée. « Pour débuter sa formation, je la laisse shampouiner le chien, le brosser, passer la tondeuse, nettoyer les oreilles… Mais elle ne peut pas encore manipuler la coupe au ciseau, qui demande une longue expérience », commente Isabelle Warzée, la gérante du « Prestige Canin ».
Mieux qu’un job de vacances
Comme Laura, ils sont 189 Wallons à avoir saisi l’opportunité du Stage juniors indépendants pour découvrir les différentes facettes d’un métier, dans le cadre de l’IFAPME (centre de formation en alternance).
Et au-delà de l'expérience acquise lors du stage d'observation, le jeune reçoit 405€, comme s'il avait travaillé pour un job d'étudiant. De son côté, l'indépendant reçoit une enveloppe de 150€ et se voit aider dans ses tâches quotidiennes. « C'est un réel plaisir de partager mon savoir-faire », explique l'esthéticienne canine Isabelle Warzée. «D'autant qu'il y a de l'avenir dans ce métier! »
Service de l’IFAPME
Pour pouvoir s’inscrire, Laura a dû trouver elle-même son indépendant qui accepte de l’accueillir. Cet indépendant doit exercer une activité pour laquelle l’IFAPME organise des formations y compris les métiers intellectuels et prestataires de services. Les stages dans une profession libérale (architecte, avocat…) ou par exemple chez un cafetier ou une infirmière indépendante ne sont pas autorisés. Ces stages se dérouleront à nouveau pendant les vacances d’été.
Plus d’infos: O800/90 133 ou www.ifapme.be/juniors-independants