Le marché des jeux en ligne en pleine croissance : “L’évolution est très inquiétante”
En Belgique, depuis le Covid-19, la pratique des jeux en ligne a le vent en poupe. Le ministre la Justice, Vincent Van Quickenborne, travaille sur un arrêté royal qui réglementera encore davantage les jeux de hasard en ligne.
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- Publié le 16-09-2023 à 17h42
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La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a accentué le marché relatif aux jeux de hasard en ligne. Un marché en pleine croissance si l’on en croit le rapport annuel de la Commission des jeux de hasard. Conscient de cette problématique, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), a déjà pris un certain nombre de mesures. La publicité s’est vue imposer des restrictions importantes depuis le 1er juin 2023. Et à partir de 2025, ces limitations commenceront aussi à concerner le sponsoring des clubs sportifs.
”L’évolution est très inquiétante”, constate le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD) en réponse à une question parlementaire d’Els Van Hoof (CD&V). Durant la crise sanitaire, les joueurs ont découvert en masse l’offre en ligne, mais ces dernières années, les opérateurs de jeux de hasard ont également investi dans la promotion des jeux en ligne, ajoute-t-il.
”Je souhaite, encore sous cette législature, travailler sur un arrêté royal qui réglemente mieux les jeux de hasard en ligne”, précise le ministre. “Actuellement, il n’y a pas ou peu de règles. Nous envisageons également des mesures dans le cadre de la réforme fiscale pour mieux les réglementer et les contrôler.”
Un secteur des jeux de hasard strictement réglementé est la meilleure option pour les joueurs.
Des études ont révélé que le secteur des jeux de hasard tire 40 % de son chiffre d’affaires de personnes ayant des comportements de jeu problématiques, selon le ministre. “Confier le devoir de vigilance aux opérateurs de jeux de hasard comporte beaucoup trop de risques. Tant que le modèle économique du secteur reste inchangé, il est préférable de confier le devoir de vigilance aux autorités et au secteur de l’aide aux victimes d’assuétudes. Un secteur des jeux de hasard strictement réglementé est la meilleure option pour les joueurs.”
”Je crois en un meilleur flux d’informations entre les données des opérateurs de jeux de hasard et la Commission des jeux de hasard, afin que cette dernière puisse détecter les comportements à risque. Les données des opérateurs de jeux de hasard sur le comportement des Belges en matière de jeu devront à l’avenir être partagées avec la Commission des jeux de hasard.”
Comme aux Pays-Bas ?
”Il n’y a rien de mal à informer les joueurs qu’ils dépassent les limites et à imposer cette tâche aux opérateurs de jeux de hasard. C’est ce qu’ils font aux Pays-Bas”, insiste Els Van Hoof (CD&V).