Générations solidaires 2023 : la cellule citoyenne des Daspasiens

Des MENA, élèves de l’Institut Redouté Peiffer à Anderlecht multiplient les coups de pouce à des associations.

Mariana, Ali, Ivan, Nichita et leurs amis partagent le même vécu : un exil souvent forcé pour fuir un pays en guerre ou des circonstances de vie violentes, la séparation avec leurs grands-parents, leurs parents, leurs frères et sœurs et une route migratoire dangereuse, semée d’embûches. Originaires des quatre coins du monde (d’Ukraine mais aussi de Syrie, du Cameroun, de Moldavie, du Brésil, du Maroc …), âgés de 12 à 18 ans, ces MENA (‘mineurs étrangers non accompagnés’), se sont adaptés, en quelques mois, à une nouvelle langue et une nouvelle culture en Belgique. Ces élèves primo-arrivants d’une des 5 classes DASPA (lire ci-dessous) de l’Institut Redouté Peiffer à Anderlecht souhaitent maintenant se rendre utile.

« Quand on arrive dans un pays, on a besoin d’aide. Maintenant, ce sont eux qui veulent aider d’autres », sourit Cécile Content, professeur de français à l’initiative avec ses élèves du projet ‘Les Daspasiens solidaires’. Ces jeunes sont d’une résilience, d’un courage incroyable ! ». Soutenue par plusieurs collègues dont la logopède Géraldine Boël et la coordinatrice pédagogique Wafae Garti Moulki, Cécile Content a planché avec ses élèves sur un programme d’actions solidaires. Les élèves sont allés, à cinq reprises, aider au Hub humanitaire (site de Tour &Taxis) en déchargeant des camions et en triant des vêtements.

Les adolescents ont aussi fabriqué, au cours de sciences, du savon liquide pour les personnes à la rue qui viennent se laver chez DoucheFlux. Ils ont également préparé des soupes à base des légumes récoltés par les élèves de la section horticulture de leur école. Soixante litres de soupe ont été distribués à des personnes sans-abri, dans le métro bruxellois, via l’Opération Thermos.

Les ‘Daspasiens solidaires’ ont aussi tenu à nettoyer les rues et parcs du quartier de leur école en collaboration avec Bruxelles Propreté. Enfin, le 28 mai dernier, un groupe de 14 courageux s’est fait parrainer lors des 20 km de Bruxelles au profit de Doucheflux, de l’opération Thermos et de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.

« A l'aide d'un carnet de bord du citoyen solidaire, nous réalisons en classe un débriefing et un débat axé sur une chanson engagée après chaque action réalisée au profit des autres. Grâce à cela, nous allons créer des affiches, notre propre chanson engagée, notre clip-vidéo que nous diffuserons dans notre école afin de sensibiliser les autres élèves », conclut Cécile Content.

Des classes adaptées aux enfants arrivant en Belgique

Cécile Content la dynamique enseignante de l’Institut Redouté Peiffer à Anderlecht, cheville ouvrière du projet ‘Les Daspasiens solidaires’ souhaite encore étendre cette cellule citoyenne afin que ses élèves transmettent ce type de projets vers d’autres jeunes. « L'essence même de notre projet est la solidarité et l'entraide. Ce projet se veut être une conscientisation à l'importance d'être solidaire et d'aider son prochain et ce, même quand on se trouve soi-même dans une situation compliquée ! », explique Cécile Content. Elle compte aussi mettre sur pied une chorale regroupant élèves et enseignants pour lancer des concerts caritatifs.

l'institut Redouté-Peiffer - Institut Redouté-Peiffer (irp.brussels)

Générations solidaires 2023
Nichita, élève à l'Institut Redouté Peiffer, classe DASPA, Anderlecht ©Vincent Lorent
Générations solidaires 2023
Une des 5 classes DASPA de l'Institut redouté Peiffer à Anderlecht ©Vincent Lorent

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