Moteurs de voitures défectueux : de nombreuses plaintes déposées contre Renault ce lundi 5 juin 2023
Ce lundi 5 juin 2023, des dizaines de propriétaires de voitures Renault, Dacia mais aussi Nissan déposeront plainte, au pénal, contre Renault Group et Nissan, à Nanterre (en France). En cause ? Des moteurs défectueux.
- Publié le 03-06-2023 à 13h48
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Plusieurs dizaines de propriétaires de voitures Renault, Dacia, mais aussi Nissan (l’autre groupe de l’alliance) déposeront plainte, au pénal, contre Renault Group et Nissan, devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine, en France), ce lundi 5 juin.
Les infractions présumées pointées du doigt par les plaignants sont sérieuses – “tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses” – et même lourdes, “escroquerie, destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes, mise en danger de la vie d’autrui”, entre autres, selon le journal français Le Parisien dans son édition de ce vendredi 2 juin 2023.
Cette action collective “massive” des plaignants résulte de négociations infructueuses entre les requérants et le groupe Renault à propos de problèmes de surconsommation d’huile, d’usure prématurée de leurs moteurs voire de casse du moteur 1.2 TCe, bloc essence monté sur 400.000 véhicules de 2012 à 2016. Au total, 1.872 victimes se sont fait connaître, écrit Le Parisien. “Les autres victimes se constitueront partie civile dès lors qu’un juge d’instruction aura été désigné”, a déclaré au Parisien Christophe Lèguevaques, l’avocat des automobilistes qui vont porter plainte.
Une surconsommation d’huile
Contacté par Reuters, Renault n’était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations. Le constructeur français avait indiqué il y a un an que quelque 133.000 voitures des trois marques du groupe, mais aussi Mercedes, étaient potentiellement concernées en France. Renault a reconnu que le moteur, produit en Espagne et au Royaume-Uni entre 2012 et 2016, souffrait d’une surconsommation d’huile mais le groupe estime qu’il n’y a pas de problème de sécurité. Il en veut pour preuve que les autorités de régulation n’ont jamais ordonné de campagne de rappel.
Un porte-parole de la marque au losange a réaffirmé vendredi 2 juin auprès de Reuters que le groupe Renault n’avait jamais cessé et continuait “d’examiner les demandes qui lui sont adressées”. “Les demandes de participation qui n’ont pu être accueillies ont toutes fait l’objet d’un examen attentif de leurs éléments constitutifs et une réponse a été apportée.”
”Aussi, Renault Group invite ses clients à lui faire confiance pour les accompagner en cas de difficultés rencontrées dans l’utilisation de leur véhicule.”
Christophe Lèguevaques, avocat à l’origine de la plateforme Myleo qui porte l’action dite “collective conjointe”, a déclaré au Parisien que c’est l’absence d’avancée significative dans ce dossier qui a incité ses clients à décider de porter plainte.
Produits à Valladolid (Espagne) et Sunderland (Royaume-Uni) à 400.000 exemplaires, les moteurs concernés équipaient toute la gamme de Renault (Clio, Mégane, Kangoo, entre autres) mais aussi des Dacia (Duster, Dokker, Lodgy), le Mercedes Citan ou des Nissan (moteur 1.2 DIG-T pour le Juke, Qashqai 2 et Pulsar). En tout, 133.050 véhicules en ont été équipés en France, selon Renault.