En plein Covid-19, le médecin liégeois a produit non pas 2.020, mais 3.063 faux CST : “L’instruction est toujours en cours”
L’instruction judiciaire, ouverte en 2021 à l’encontre d’un médecin liégeois dans le cadre d’un vaste réseau de fraudes aux Covid Safe Tickets (CST), se poursuit. Mais on apprend aujourd’hui qu’il n’a pas réalisé 2.020 faux CST, mais bien 3.063, selon l’enquête en cours.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/837fb638-180d-4fab-a143-18d1b66f5b68.jpg)
- Publié le 29-05-2023 à 09h57
- Mis à jour le 29-05-2023 à 10h22
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GKUORFTPOVA5JIZN2TKCXXOFHM.jpg)
Contre 200 à 1.000 euros par patient, Mouhamadou Diagne, un ancien médecin urgentiste liégeois, aurait permis à 3.063 citoyens d’obtenir leur Covid Safe Ticket (SFT), sans jamais avoir été vaccinés contre la pandémie du Covid-19, ressort-il de l’instruction judiciaire ouverte à son encontre.
En novembre 2021, une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée contre Mouhamadou Diagne auprès d’un juge d’instruction par l’Aviq (l’Agence wallonne pour une Vie de Qualité).
Saisi initialement du dossier, un juge carolo avait ensuite transmis cette affaire à l’un de ses collègues liégeois, d’où est originaire l’auteur présumé de la vaste fraude aux CST. Placé en détention préventive, l’homme avait été libéré au début de l’année 2022. Il reste inculpé pour faux informatique, fraude informatique et atteinte à un système informatique.
C’est une enquête administrative qui avait mis en évidence une anomalie dans l’encodage des vaccinations par le même médecin à la fois dans le temps et les lieux. La personne concernée encodait “dans tous les coins de Wallonie” selon l’Aviq, mais aussi en dehors. Un an et demi après le démantèlement de cette vaste fraude, “l’instruction judiciaire est toujours en cours”, selon le Premier substitut du procureur du roi Catherine Collignon, contactée par L’Avenir.
Déjà condamné dans un autre dossier
Le 19 mai 2022, l’ancien médecin urgentiste avait été condamné dans le cadre d’un autre dossier d’escroquerie. Reconnu coupable d’avoir commis un faux en écriture et d’en avoir fait usage à Liège, entre le 2 juillet 2018 et le 7 juillet 2018, pour se faire remettre la somme de 2.900 euros, il avait bénéficié d’une peine de probation autonome de deux ans en vue de mettre un terme à son addiction aux jeux de hasard. Il devait notamment se faire interdire l’accès des salles de jeux et de casinos en Belgique et rembourser sa victime.