Le coût des voyages scolaires plafonné dès la rentrée 2024
La ministre de l’Éducation Caroline Désir s’apprête à déposer une série de propositions en ce sens sur la table du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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Publié le 23-05-2023 à 19h49 - Mis à jour le 23-05-2023 à 19h50
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En juillet de l’année dernière, le PTB déposait en commission de l’Éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) une proposition de résolution visant à plafonner le coût des voyages scolaires.
Les partenaires de la majorité PS-MR-Écolo avaient alors rejeté cette proposition, arguant travailler elle-même sur le sujet à travers l’action de la ministre de tutelle, Caroline Désir (PS).
Ce mardi, dans le but de relancer le débat sur la question, la formation de gauche radicale a remis le couvert, faisant inscrire à l’ordre du jour de cette même commission un nouvel examen de son texte, parce que, "un an après, [il n’y a] toujours rien", a justifié non sans regret Jean-Pierre Kerckhofs. Avant d’ajouter que, entre-temps, en raison de la forte inflation connue ces derniers mois, "les pressions sur le portefeuille des familles se sont accentuées".
Complexité
Mais, cette fois encore, la majorité a botté en touche.
Et pour cause : "On maintient d’avancer étape par étape", a ainsi souligné la socialiste Delphine Chabbert, concédant cependant que "la question des plafonds est importante, mais est complexe, vraiment complexe "
En ce sens, la députée membre de la majorité a rappelé qu’une concertation de tous les acteurs concernés et menée par la ministre et son administration était en cours et que, si elle "a pris plus de temps que prévu", cette concertation apparaissait "absolument nécessaire" afin de recueillir l’adhésion des acteurs et de garantir l’équilibre entre : primo, la nécessité de "maintenir la possibilité de faire ces voyages, et notamment pour les familles des milieux populaires dont ces voyages sont pour les enfants parfois la seule possibilité de s’extraire de la famille, d’ouvrir de nouveaux horizons, de se découvrir ou de vivre des expériences en collectifs" ; secundo, la volonté de "soutenir le dynamisme porté par les écoles" ; tertio, le besoin de " réguler pour garantir que chaque élève puisse partir" et donc limiter les coûts de tels voyages
Propositions
Appelée à s’exprimer elle-même sur le sujet, la ministre Désir a confirmé qu’un état des lieux de la situation concernant " le coût des activités culturelles et sportives et des séjours avec nuitées" serait " très prochainement" déposé sur la table du gouvernement (NDLR : contacté par L’Avenir, l’entourage de la ministre a confirmé que cela serait fait durant le mois de juin), et que celui-ci serait accompagné de propositions visant à réguler ces coûts.
Face aux députés de la commission, la ministre a ajouté que l’objectif était que les mesures qui découleraient de cet agenda puissent entrer en vigueur lors de la rentrée de 2024.