Le grooming, un danger méconnu du web pour nos jeunes
Après le début du procès d’un enseignant à Tournai ce jeudi 23 mars 2023 accusé de grooming sur plus de 400 enfants, il est temps de parler de ce danger des réseaux sociaux.
- Publié le 23-03-2023 à 17h35
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Ce jeudi 23 mars, un procès s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Tournai à l’encontre d’un professeur d’un collège de Comines. L’homme aujourd’hui âgé de 32 ans aurait été coupable de grooming envers plus de 400 adolescents entre 2016 et 2018. Il risque d’être condamné à une peine de prison et à devoir dédommager les nombreuses victimes.
Qu’est-ce que le grooming ?
Selon Child Focus, “le grooming désigne le processus par lequel un adulte aborde intentionnellement des mineurs et les manipule à des fins sexuelles.” Concrètement et en reprenant l’exemple du professeur poursuivi, le grooming peut désigner une personne qui se crée un faux profil, se faisant passer pour un ou une adolescente sur les réseaux, afin de pouvoir plus facilement rentrer en contact privé en ligne avec ses victimes et ainsi, pouvoir les manipuler pour leur extorquer des informations privées, voire comme dans l’exemple cité plus haut de nombreuses photos ou vidéos sexuelles de la victime. Le grooming peut donc créer des violences sexuelles en ligne (via la webcam ? chat,…) ou via des rencontres physiques. De plus, le groomer aura tendance, toujours selon Child Focus, “d’encourager également l’enfant à ne pas parler de leur amitié sous couvert de “notre petit secret”.
Un phénomène qui grandit et inquiète

Depuis quelques années, le phénomène est en hausse. À l’échelle belge, Child Focus a reçu l’an dernier 2.147 signalements d’images d’abus sexuel d’enfants et a contribué à faire retirer 71.000 images de la toile.
Child Focus développe un jeu de prévention contre le grooming, pour protéger les enfants contre les abus sexuelsSelon l’organisation, les parents peuvent venir en aide à leurs enfants. “Il faut Essayez de discuter calmement et ouvertement l’enfant, sans le condamner. Il est important de rassembler toutes les preuves, en faisant notamment des captures d’écran des discussions et vous pouvez évidemment porter plainte à la police. Enfin, bloquez la personne soupçonnée.”