Études de médecine : le MR ne cède pas au chantage du PS et reporte le point en gouvernement
Initialement inscrit à l’ordre du jour de la réunion du gouvernement ce jeudi, le point concernant les demandes d’habilitation dans l’Enseignement supérieur a été retiré par le ministre-Président, en réaction au coup de pression du président du PS, Paul Magnette.
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- Publié le 23-03-2023 à 12h03
- Mis à jour le 25-03-2023 à 09h26
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Alors que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait inscrit à l’ordre du jour de sa réunion hebdomadaire ce jeudi le point sensible des demandes d’habilitation dans l’Enseignement supérieur, le ministre-Président de l’institution, Pierre-Yves Jeholet (MR), a décidé de reporter le point avant même le début des discussions.
Majorité alternative
Le chef de l’exécutif a en effet avoir très peu goûté le nouveau coup de pression mis le matin même par le président du PS, Paul Magnette, confirmant sur les antennes de la RTBF son intention de recourir à une majorité alternative si le point ne faisait pas consensus au sein du gouvernement de la FWB.
"Oui je l’ai dit, on ira jusqu’au bout, il faut ce master en médecine à Mons et à Namur et l’attitude du MR, de ce point de vue, est totalement inacceptable, autant sur le fond que sur la forme", s’est ainsi exprimé le patron des socialistes francophones.
Paul Magnette a en outre confirmé vouloir le cas échéant proposer "aux Engagés, au sein du Parlement de la Communauté française, de voter ensemble, l’ensemble des habilitations", de sorte ainsi que " l’ensemble des universités et établissements d’enseignement supérieur puissent développer cette offre dont on a cruellement besoin dans l’ensemble de la Wallonie".
Ne pas céder aux émotions
"Le ministre-Président a reporté le point avant le début des discussions, confirme le porte-parole de Pierre-Yves Jeholet. Il n’a en effet pas été heureux des déclarations du président du PS ce matin. Ce report doit permettre à tout le monde de se pencher le dossier dans le calme et la sérénité. Le ministre-Président va ainsi prendre les contacts afin de dégager une solution".
Pour rappel, cela fait plusieurs semaines que la majorité francophone se divise sur la question de l’habilitation demandée par l’UMons d’organiser un master complet en médecine afin, notamment, de lutter contre la pénurie de médecins généralistes dans la province du Hainaut.
Sur les 57 demandes d’habilitations rentrées par l’ARES, 55 ont été approuvées en première instance par la ministre de tutelle, Valérie Glatigny (MR), qui en a donc recalé 2 : celle d’un master de médecine à l’UMons et celle d’un master de spécialisation en médecine générale à l’UNamur.