Évaluation des enseignants : les négociations se prolongent entre gouvernement et syndicats
Alors qu’un ultime round de négociations devait se tenir ce mardi soir concernant le projet de décret instaurant un dispositif d’évaluation des enseignants, le gouvernement et les représentations des organisations syndicales ont convenu de se revoir une dernière fois d’ici la fin du mois.
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Publié le 14-03-2023 à 18h48 - Mis à jour le 14-03-2023 à 19h07
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Ce mardi en début de soirée, les syndicats ont à nouveau fait part d’une série de remarques sur la dernière version du projet qui leur avait été soumise vendredi dernier par le cabinet de la ministre de l’Éducation.
Selon le président de la CGSP-Enseignement, Joseph Thonon, le gouvernement a demandé à pouvoir disposer à nouveau de quelques jours pour soumettre aux syndicats une nouvelle proposition à nouveau amendée.
L’esprit du texte n’est pas modifié
"Des propositions ont été faites qui vont dans le sens des demandes des syndicats, mais la structure du projet, elle, ne change pas", regrette mardi soir le syndicaliste. Pour lui, les changements proposés ne sont que des modifications "à la marge, sans modifier l’esprit" de la procédure proposée.
Le syndicat socialiste soumettra la proposition présentée vendredi dernier à la consultation de ses affiliés pour qu’ils se prononcent d’ici le 24 mars au plus tard.
Si leur avis est négatif, la CGSP-Enseignement emboîtera le pas de ses homologues du SETCa-SEL et de la CGSLB-Appel et se retirera alors du Comité de concertation du Pacte pour un enseignement d’excellence, confirmait mardi Joseph Thonon.
Séparer les deux volets de la réforme
La CSC-Enseignement, l’autre grand syndicat enseignant, consultera elle aussi ses affiliés pour le 24 mars, indique Roland Lahaye, son secrétaire-général.
Pour le syndicat chrétien, il conviendrait de bien séparer les deux volets du projet, à savoir l’accompagnement et les programmes de formation d’un côté, et l’évaluation en elle-même de l’autre, laquelle ouvre la possibilité de licenciement.
Pour Roland Lahaye, il conviendrait de prévoir, pour instaurer davantage de confiance, une période d’au moins deux à trois ans entre ces deux étapes.
Une menace réitérée
Les syndicats enseignants dénoncent depuis plus d’un an déjà le projet d’instaurer une procédure d’évaluation pour les enseignants. Ils rejettent surtout la possibilité de licencier en bout de procédure un prof qui afficherait toujours des carences jugées manifestes.
Le mois dernier, plusieurs syndicats enseignants avaient déjà menacé de claquer la porte du Comité de concertation si la possibilité de licenciement en bout de procédure d’évaluation était maintenue.
Un départ des syndicats du Pacte pourrait compliquer la poursuite de ce vaste chantier de co-construction, encore loin d’être arrivé à son terme.
Nous reviendrons plus largement sur ce dossier dans L’Avenir de ce mercredi 15 mars 2023, sur tablette , smartphone ou PC