Précarité alimentaire : en Belgique, près d’une famille sur quatre peine à nourrir ses enfants
La précarité alimentaire touche de plus en plus de familles belges et n’épargne pas les jeunes générations.
Publié le 06-03-2023 à 16h45 - Mis à jour le 06-03-2023 à 17h05
:focal(368.5x254:378.5x244)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/5GYAZUQ5BRDITN52RJOF6WDM6Y.jpg)
C’est l’un des constats d’une étude récente commandée par la firme Kellogg Company dans plusieurs pays européens. Mille familles et une centaine d’enseignants belges ont été interrogés entre le 12 janvier et le 1er février 2023. Il en ressort, sans grande surprise, que la précarité alimentaire gagne du terrain puisque 24% des personnes interrogées disent éprouver des difficultés à nourrir leurs enfants, c’est 7% de plus qu’en 2016. 75% des enseignants voient arriver en classe des enfants affamés au moins une fois par semaine. 40% d’entre eux apportent de la nourriture pour certains de leurs élèves.
Précarité ou mauvaise habitude ?
Plus d’un enfant sur dix ne prend pas de petit-déjeuner ce qui induit un manque de concentration et de participation en classe, selon les enseignants.
On apprend également que 27% des répondants font des sacrifices, comme sauter un repas. Le montant du budget du ménage consacré aux dépenses alimentaires, deux fois plus élevé qu’en 2016, angoisse plus d’une personne sur deux. Le recours à une aide extérieure comme la banque alimentaire suscite un sentiment de honte chez 55% des répondants.
En marge de la dernière rentrée, la Caisse d’allocations familiales Camille avait elle aussi tiré la sonnette d’alarme. Et posé les mêmes constats.
Plus d’une famille belge sur deux avait ainsi, dans le cadre d’une étude menée en septembre et octobre de l’année dernière, indiqué avoir modifié ses habitudes de consommation alimentaire à la suite de la hausse des prix de certaines denrées. Parmi ces familles, plus de la moitié avait expliqué se passer désormais de viande et/ou de poisson afin de réduire la facture, tandis qu’un tiers indiquait avoir diminué les quantités des repas.
L’autre grand constat de l’étude de Camille avait souligné le fait qu’une famille sur 5 renonçait au repas chaud disponible au sein de l’école de ses enfants en raison du prix demandé.
+ Plus d'infos à lire sur ce sujet dans L'Avenir de ce mardi 7 mars 2023