Accident de Pierre Palmade : que risque-t-on en cas de contrôle positif aux drogues au volant en Belgique ?
La police belge procédera prochainement à un contrôle systématique de stupéfiants après un accident de la route. Objectif : renforcer la lutte contre la conduite sous l’influence de drogues. Mais que risque-t-on en cas de contrôle positif au volant ? On fait le point.
Publié le 20-02-2023 à 17h37 - Mis à jour le 20-02-2023 à 20h47
Le grave accident de la route impliquant Pierre Palmade va-t-il considérablement améliorer la sécurité des automobilistes ? Depuis une dizaine de jours, plusieurs ministres réfléchissent en tout cas à sanctionner et contrôler davantage les conducteurs sous influence de stupéfiants.
La proposition de nouvelles sanctions la plus récente est celle du ministre français de l’intérieur ce dimanche: Gérald Darmanin souhaite que toute personne conduisant sous l’influence de la drogue se voie automatiquement retirer les 12 points de son permis de conduire, au lieu de six actuellement.
Chez nous, le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet a annoncé que la police procéderait bientôt à un contrôle systématique de stupéfiants après un accident de la route. Le renforcement de la lutte contre la drogue au volant passera aussi par une autre nouveauté: les agents des douanes vont pouvoir procéder à des contrôles d’alcoolémie et de drogue.
Et les punitions dans tout cela ? Que se passe-t-il si vous êtes positif aux stupéfiants en Belgique lorsque vous conduisez? Dans un premier temps, la police vous retirera immédiatement votre permis pendant 15 jours minimum et pendant 6 mois et demi maximum. Vous devrez ensuite comparaître devant le tribunal de police, lequel prévoit différentes sanctions en fonction des cas.
Du côté de l’ Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), on rappelle que la police contrôle la consommation de cannabis, de speed (alcool et amphétamines), de XTC (ecstasy), d’héroïne et de cocaïne. Autant de drogues que l’on peut détecter dans la salive bien après la consommation. Prenons l’exemple du cannabis, le stupéfiant le plus consommé en Wallonie (NDLR : 50% des tests salivaires stupéfiants positifs) : il peut être décelé jusqu’à 14 heures ou plus après la prise de la substance.