Le prix du mazout de chauffage au plus bas depuis près d’un an : « Les récents séismes vont freiner cette tendance »
Cela fait près d’un an que le prix maximum du mazout n’a pas été inférieur à 0,9 euro pour les grosses commandes.
Publié le 07-02-2023 à 18h41 - Mis à jour le 07-02-2023 à 18h43
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C’est une bonne nouvelle pour le portefeuille de nombreux Belges : le prix maximal du mazout va baisser ce mercredi 8 février 2023. Pour les commandes de plus de 2.000 litres, il faudra débourser un maximum de 0,893 euro par litre.
Cela fait près d’un an que le prix maximum du mazout n’a pas été inférieur à 0,9 euro pour les grosses commandes. La dernière fois, c’était le 25 février 2022, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En octobre 2022, le prix avait culminé à 1,5 euro par litre.
Aujourd’hui, comment peut-on expliquer cette diminution de prix ? Nous avons posé la question à Olivier Neirynck, porte-parole de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants. "La demande n’explose pas face à une offre toujours supérieure", explique-t-il. "Les températures assez douces de ces derniers jours jouent en notre faveur. Autre facteur positif : l’entrée en vigueur de l’embargo européen sur les produits pétroliers russes n’a pas eu d’effet négatif catastrophique sur les prix, comme certains le redoutaient."
Il ne faut toutefois pas s’attendre à une baisse des prix plus forte dans les prochains jours. En cause : les deux récents tremblements de terre en Turquie et en Syrie. "Depuis lundi matin, une raffinerie est hors-service (NDLR : à Banyas, en Syrie). Cela va réduire l’offre de pétrole et donc freiner la tendance à la baisse que nous connaissons aujourd’hui. Ces deux séismes n’ont toutefois pas influencé grandement le prix du baril de Brent, à 82 dollars ce mardi matin (NDLR : contre 79 dollars le 3 février 2023)", poursuit Olivier Neirynck.
Et sur le plus long terme, que peut-on espérer ? "Une stabilisation des prix que l’on connaît actuellement", répond le porte-parole de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants. "Cela dit, il faut être prudent! Pour que ce scénario se concrétise, il ne doit pas y avoir de nouveaux chocs géopolitiques, entre autres. Malheureusement, nous ne pouvons rien prédire, d’autant que la guerre en Ukraine est toujours en cours."