DéFI présente 6 pistes pour renforcer l’attractivité du métier d’enseignant
Pour endiguer la pénurie de profs qui consume à petit feu l’enseignement francophone, DéFI pose sur la table « six solutions concrètes » et relance le débat sur les conditions de travail.
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- Publié le 06-07-2022 à 16h43
- Mis à jour le 06-07-2022 à 16h52
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Accompagnement personnalisé, tronc commun, pôles territoriaux: les vastes réformes qui vont animer l’enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) durant les prochains mois nécessiteront l’engagement de forces vives supplémentaires dans un secteur où la pénurie fait pourtant déjà rage.
Si le gouvernement a récemment mis plusieurs pistes de solution sur la table et qui vont " dans la bonne direction " selon DéFI, elles demeurent " insuffisantes " aux yeux du parti amarante.
Moteur

" Car cette question de la pénurie de profs est fondamentale , souligne Michaël Vossaert, député et membre de la commission de l’Éducation au Parlement de la FWB. Il s’agit du moteur de notre enseignement. Or, pour engager des réformes, il faut plus d’enseignants ".
DéFI a donc élaboré " une liste de 6 solutions concrètes afin de rendre à nouveau attractif le métier ".
Collaborations
Parmi celles-ci, le parti amarante souhaite créer un contrat "jeune enseignant". " On veut absolument prioriser ce point , insiste le député. Les premières années sont fondamentales pour un enseignant.Elles nécessitent beaucoup de charge de travail pour la création de cours notamment. Il y a des possibilités pour réduire le nombre d’heures passées devant la classe afin de mieux se préparer. C’était d’ailleurs repris dans l’avis numéro 2 du groupe central (NDLR: lors des travaux d’élaboration du Pacte d’excellence)."
L’une des pistes avancées consisterait à " encourager le travail collaboratif , poursuit Michaël Vossaert. Cela ne doit pas être une surcharge de travail, mais cela consiste à accompagner les jeunes enseignants par des collègues plus chevronnés et cela va au-delà d’un échange de bonnes pratiques ".Une façon, en somme, de partager l’expérience acquise, " moyennant une valorisation ", ajoute le député.
Cadastre
Parallèlement, il convient pour DéFI de travailler également sur les conditions de travail. " C’est un cercle vertueux que l’on veut mettre en place ", insiste le député.
Le bâti pourrait ainsi lui aussi bénéficier de mesures destinées à renforcer l’attractivité du secteur. " Cela ne concerne pas uniquement les élèves, mais tout ce qui touche à la vie quotidienne de l’école. " Et si un premier levier a pu être activé en ce sens grâce au Plan de relance, " nous aurions souhaité que le gouvernement réalise un cadastre des besoins ".
Enfin, DéFIpointe encore la question des barèmes: " On dit que c’est le plus beau métier du monde.Certes, il y a certains avantages. Mais les enseignants sont de moins en moins soutenus et de moins en moins valorisés. On doit notamment avoir une réflexion sur la revalorisation des barèmes ."