Pénurie de profs: de moins en moins de candidats en FWB
L’ARES pointe la chute rapide du nombre d’inscrits en formation initiale des enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles dans sa dernière note d’information publiée ce mardi 21 juin 2022. De quoi raviver les inquiétudes liées à la pénurie d’enseignants qui touche le milieu en général et les niveaux du fondamental et du premier degré du secondaire en particulier.
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Publié le 21-06-2022 à 18h00
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Depuis cinq ans, ils sont de moins en moins à vouloir se lancer dans une carrière enseignante au sein du fondamental et du premier degré du secondaire: tel est le principal constat qui ressort de la dernière édition de " StatSup’Info ", dans laquelle l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur (ARES) dévoile une série d’indicateurs liés à la formation initiale des enseignants (FIE).
En effet, si le secteur drainait 14265 étudiants lors de l’année 2020-2021, ce chiffre représente une diminution importante de l’ordre de 18.4% par rapport à l’année 2016-2017. Et tandis que la population totale de l’enseignement supérieur a, elle, augmenté au cours de ces dernières années, l’ARES y voit " un désintérêt pour ces filières au profit des autres ".
Plus grave encore dans le contexte de pénurie que l’on connaît (lire ci-dessous), le nombre d’étudiants inscrits pour la première fois dans une telle filière (5064 en 2020-2021) n’a jamais été aussi bas depuis 2004!
Le nombre de diplômés est par contre resté relativement constant, précise l’ARES: de 2687 en 2009-2010, on est passé à 2764 en 2020-2021.
De plus en plus long
Selon les constats de l’ARES, les étudiants prennent par ailleurs de plus en plus de temps pour atteindre la fin de leur cursus.
Lors de l’année scolaire 2020-2021, près de 2 étudiants sur 3 (61.7%) inscrits dans une filière de la FIE étaient déjà présents lors de l’année académique précédente. " Ce pourcentage augmente au fil du temps, de manière progressive ", observe encore l’ARES, qui constate en outre qu’un étudiant diplômé sur deux termine ses études en 3 ans; ils étaient 7 sur 10 dans le cas dix ans plus tôt (2009-2010).
On assiste donc à " une augmentation de la durée moyenne des études (NDLR: 3,56 ans en 20-21) au fil du temps ", pointe ainsi l’ARES.
De plus en plus féminin
En outre, la Direction des études et statistiques de l’ARESsouligne la présence accrue des femmes en FIE.
Si la parité est plus ou moins observée parmi les candidats qui se destinent au premier degré de l’enseignement supérieur, les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes dans les filières du fondamental: 81% en primaire et 96% dans le préscolaire.
De façon générale, 8 diplômés sur 10 sont des femmes.
Réforme
Pour rappel, la FIE va connaître une réforme majeure lors de la rentrée de 2023 , qui " concourt à développer l’idée d’un métier identique, quel que soit le niveau d’enseignement , commente l’ARES. Il s’agit de renforcer [les] compétences par l’allongement des études, l’approfondissement disciplinaire, la mise en commun de l’expertise en intégrant les différentes formes d’enseignement supérieur, un élargissement des familles de disciplines ".