Un millier d’élèves ukrainiens dans nos écoles
Parallèlement à l’accueil des familles fuyant la guerre en Ukraine s’organise également celui des enfants dans les écoles du pays.
Publié le 30-03-2022 à 06h00
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Depuis le début de la crise en Ukraine, de nombreuses familles fuyant la guerre ont trouvé refuge en Belgique, notamment au sein de certaines communes wallonnes.
Ce lundi, près de 30 000 personnes s’étaient enregistrées auprès de Fedasil. Selon la ministre de l’Éducation interrogée à ce sujet hier en commission, environ 43% d’entre elles sont mineures d’âge et 37% en âge d’être scolarisés.
Il s'agit "d'une vague humanitaire sans commune mesure avec ce que l'on a pu connaître par le passé", a commenté Caroline Désir, précisant qu'il était difficile d'évaluer à l'heure actuelle le nombre d'élèves ukrainiens qui seraient, à terme, scolarisés dans les écoles relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ce mardi, ils étaient 992 à avoir été inscrits dans les écoles francophones depuis le début de la crise. C’est 118 de plus que la veille. De quoi augurer un nombre plus important encore à venir dans les jours et semaines à venir.
Prise en charge
À l’heure actuelle, il n’existe aucune possibilité d’organiser une répartition de cette prise en charge au niveau scolaire.
Comme la ministre l'indique, "80% des réfugiés inscrits ne requièrent pas de logement d'urgence, cela signifie qu'on ne sait pas où ils s'installent ", mais "une pression plus élevée se fait ressentir sur les grandes villes ".
Une fois dispatchés vers une commune wallonne ou bruxelloise, les réfugiés ukrainiens mineurs sont orientés vers les écoles situées sur le territoire de la commune en question ou de sa région. L’afflux qu’ils représentent risque bien évidemment d’entraîner pour certaines d’entre elles une augmentation exceptionnelle du nombre d’élèves primo-arrivants ou assimilés. Le cas échéant, un décret prévoit alors la possibilité pour une direction d’activer un dispositif d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants et assimilés (Daspa).
Celui-ci peut se faire à partir d’une augmentation de 8 élèves primo-arrivants ou assimilés comme tels et consiste en l’octroi de moyens d’encadrement supplémentaires et spécifiques.
Mais ce mécanisme existe depuis plusieurs années déjà. Certaines écoles ayant accueilli de nombreux réfugiés afghans et syriens, notamment, ont pu ainsi bénéficier de ce dispositif.
Sur le millier d'élèves ukrainiens inscrits en date de ce mardi, "127 le sont dans un dispositif Daspa, 239 sont inscrits en maternelle, 483 en primaire et 143 dans le secondaire", a précisé la ministre face aux députés.
Moyens supplémentaires
Par ailleurs, différents groupes de travail ont été mis sur pied afin, notamment, d’envisager la prise en charge du coût d’encadrement et de fonctionnement supplémentaire généré par cette prise en charge.
Quant à l'engagement d'enseignants ukrainiens pour venir en appui aux équipes éducatives locales, la ministre a confirmé que cette piste était sur la table, dans un contexte de pénurie "qui se fait déjà sentir ci et là". Par contre, il n'est pas question pour l'heure de subventionner des initiatives privées ou associatives visant à scolariser ces élèves dans des "écoles ukrainiennes" constituées pour l'occasion.