Le télétravail des fonctionnaires wallons va aussi muter
Le gouvernement wallon a voté des modifications pour le télétravail, prévoyant désormais un droit à la déconnexion.
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Publié le 27-01-2022 à 18h05 - Mis à jour le 27-01-2022 à 19h30
Le gouvernement wallon avait été assez visionnaire, en matière de télétravail, vu qu’il avait établi une réforme du télétravail en 2019, avec effectivité 2020… Ce qui a été bien utile quand le Covid-19 et le confinement en découlant sont survenus, car l’administration n’a pas été paralysée.
Deux ans plus tard, il faut booster la formule, car à l'usage, les avantages et inconvénients sont survenus. "On a organisé des enquêtes en interne, des webinaires avec des spécialistes, et sur base de ça, on a décidé d'adapter le cadre du télétravail en tenant compte des enseigementsde la crise, et donc en introduisant un droit à la déconnexion" explique Jean-Philippe Lombardi, porte-parole de la Valérie De Bue, ministre de la Fonction publique.
Plus de souplesse
Six mois... ou moins
Avant de pouvoir avoir accès au télétravail en tant que fonctionnaire, il fallait effectuer des prestations dans le service depuis au moins six mois. Cette règle est maintenue comme principe, mais peut, sur avis de la hiérarchie être réduite jusqu’à néant.
Plus de jours
La limite était d'un jour en 2019, deux jours depuis janvier 2020 pour un collaborateur à temps plein (au pro rata pour un temps partiel). On passe à 10 jours par cycle de quatre semaines (limités à 8 pour le management). Cela permet par exemple de pouvoir éventuellement prendre une semaine complète. "Mais on veille à ce qu'il y ait quand même une présence régulière sur le lieu de travail, pour éviter l'isolement, c'est un des enseignements de la crise ", précise le cabinet De Bue.
Les demi-jours sont désormais également autorisés.
Les frais passent à 35€
L’indemnité mensuelle forfaitaire de télétravail est augmentée de 15€ pour passer à 35€ par mois si au moins 4 jours de télétravail ont été effectués. Cette indemnité sera désormais indexée.
Droit à la déconnexion
Le droit à la déconnexion n’existait pas dans les textes. Dorénavant, le télétravailleur a le droit de ne pas être connecté aux outils numériques professionnels et de ne pas répondre aux appels ou textos pour un motif professionnel en dehors des plages horaires pendant lesquelles il effectue habituellement ses prestations.
Bien sûr, en fonction des nécessités de service, le télétravailleur peut toutefois être tenu d’accomplir des prestations irrégulières. Il y a des fonctions où il y a des rôles de garde.
Pour le 31 mars 2022
Les changements ont été élaborés en accord avec les syndicats. Ils ont été envoyés au Conseil d’État, et devraient être applicables pour le 31 mars, sous réserve de mesures Covid imposant de travailler davantage de chez soi.