Dépollution des sols: les particuliers ne sont pas oubliés
La cartographie de la pollution des sols après les inondations se poursuit. La Région mettra les moyens qu’il faut pour dépolluer.
Publié le 22-12-2021 à 07h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WZZ4PTW2ZBD7RBFQS5CKFWBRGQ.jpg)
La ministre wallonne de l’Environnement a fait le point ce mardi sur la dépollution des sols suite aux inondations de juillet dernier. Répondant à une question du député PTB Jori Dupont qui s’inquiétait du coût et des démarches administratives que cela pourrait engendrer pour les particuliers, Céline Tellier (écolo) a ainsi expliqué que le travail de diagnostic et d’inventaire, entamé en août, se poursuivait.
Ce travail s’effectue en deux phases. D’abord avec la Spaque (Société publique d’aide à la qualité de l’environnement) qui, depuis le 5 août est chargée de s’occuper des terrains à usage résidentiel, récréatif et commercial qui ont été ou pourraient avoir été pollués par des hydrocarbures. "Une priorité sanitaire car ce sont ces terrains avec lesquels sont le plus susceptibles d’être en contact", dit la ministre Tellier. La Spaque se charge de l’analyse et de la dépollution si nécessaire. Y compris pour les particuliers pour lesquels la commune est chargée de faire le relais vers la Spaque.
Jusqu’à présent, 366 demandes ont été rentrées pour une surface de 6,2 hectares. 194 rapports ont déjà été établis et 22 pollutions du sol sont avérées.
Plus récemment, le 16 décembre, l’ISSeP (Institut scientifique Wallon de surveillance, de sûreté et de recherche & développement en environnement) a été chargé du screening des terrains naturels et des terrains agricoles. Ce n’est pas toute la zone concernée par les inondations qui est analysée mais l’ISSeP procède par échantillonnage pour repérer les pollutions par hydrocarbures, métaux lourds et d’autres polluants qui auraient pu être charriés par depuis des zones remblais en amont.
"L'objectif est d'avoir une cartographie de l'étendue et de l'intensité des contaminations", indique la ministre de l'Environnement.
Mais dans ce cas, qu’en sera-t-il des terrains des particuliers qui pourraient aussi être contaminés par des polluants autres que les hydrocarbures? Comment va-t-on le déterminer et qui va s’en charger?
"Cette cartographie de l'ISSeP, si elle révèle la présence de polluants, permettra de mener des investigations dans les zones voisines, y compris chez les particuliers, répond la ministre Tellier. Les méthodes de la Spaque et de l'ISSeP sont complémentaires." Et, si une dépollution est nécessaire, "bien entendu les moyens seront mis en œuvre".