Les parcs d’attractions sont déçus
Les parcs d’attractions étaient prêts à rouvrir le 8 juin. Le CEO de Plopsa souligne certaines absurdités et réclame une période test.
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- Publié le 03-06-2020 à 22h20
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À Walibi, l’accès au parc a été complètement réorganisé. On a prévu un sens giratoire unique dans le parc, pour limiter les croisements, des systèmes de désinfections des mains ont été installés à l’entrée et à la sortie de toutes les attractions, pour respecter les mesures d’hygiène…
Bref, on était prêt à rouvrir le parc d’attractions le 8 juin, et la date du 1er juillet a été accueillie avec déception.
Efteling avant Plopsa
Cette déception est partagée par tout le secteur, reconnaît Steve Van den Kerkhof, CEO des parcs Plopsa: «On espérait ouvrir pour récupérer un peu nos pertes. »
M. Van den Kerkhof souligne l'absurdité de la situation: « Le 15 juin, on va rouvrir les frontières: il sera possible d'aller au parc d'Efteling, aux Pays-Bas, mais impossible de se rendre dans un parc belge. »
Cette injustice, il la retrouve aussi dans les distinctions établies par les autorités belges: «Il y a eu un décalage de plus de six semaines entre les parcs d'attractions et un parc animalier comme Pairi Daiza… On ne comprend pas!»
Un chiffre d’affaires entamé
Plopsaland et Plopsa Indoor ouvrent toute l'année, les autres démarrent au printemps… autant dire que le chiffre d'affaires 2020 sera beaucoup plus bas. «D'autant plus qu'à la réouverture au 1er juillet, nous fonctionnerons pour respecter les normes entre 33 et 40% de nos capacités.» Et pour le parc aquatique, Plopsaqua, la situation est loin d'être claire à l'heure actuelle.
Les économies sur le personnel ne pourront pas permettre de limiter la casse. Les parcs Plopsa suppriment les événements, les spectacles et les meet and greet, à cause du risque de promiscuité… plus les guichets, car les réservations se font en ligne. «Mais comme nous prenons des mesures supplémentaires au niveau de l'hygiène et la désinfection, nous ne réduisons pas le nombre d'employés.»
Steve Van den Kerkhof et ses collègues ont un œil sur les parcs qui ont rouvert à l'étranger: «Nous estimons que notre chiffre d'affaires en juillet et août devrait être l'équivalent de 25 à 30% de celui de 2019, car on voit que les personnes mangent moins et achètent moins dans les boutiques.»
Des jours de répétition
Le secteur des parcs d'attractions ne va pas réclamer des aides aux pouvoirs publics. «Nous réalisons que tout le monde demande. Mais nous allons contacter les ministres du tourisme en Flandre et en Wallonie, afin d'obtenir des jours de tests. Comme les Pays-Bas et l'Allemagne l'ont fait, nous voudrions inviter 500 à 1 000 personnes le dernier week-end de juin, pour voir comment les choses se passent. Ouvrir le 1er juillet, en haute saison, c'est compliqué!»