Needbe, le site de rencontre pour employeurs et jobistes: «C’est au patron de faire le premier pas»
Face à l’augmentation du nombre d’étudiants jobistes, la start-up liégeoise Needbe veut bousculer les habitudes d’embauche en donnant l’initiative aux employeurs.
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Publié le 02-07-2019 à 16h32
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À l’heure où de nombreux étudiants profitent de vacances bien méritées, d’autres courageux optent pour un job d’étudiant. Et depuis l’instauration d’un quota de 475 heures de travail par an à la place des 50 jours en 2017, ces jobistes sont de plus en plus nombreux.
Pour trouver le job adapté à leurs capacités, certains se tournent vers les agences d'intérim alors que d'autres se contentent du bouche-à-oreille. Face à ce constat, une start-up liégeoise a décidé d'inverser la tendance. Avec le site Needbe, ce ne sont plus les étudiants qui vont vers les employeurs mais l'inverse. «En s'inscrivant, l'étudiant crée une sorte de CV en ligne à destination des employeurs potentiels dans lequel il détaille ses disponibilités et ses coordonnées. De son côté, l'employeur peut affiner sa recherche à l'aide de différents filtres afin de sélectionner les profils d'étudiants qui lui correspondent le plus. C'est désormais au patron de faire le premier pas», explique Laura Diliberto, business manager de Needbe.
La plateforme fonctionne donc à la manière d'un site de rencontres. «Soit ça matche, soit ça ne matche pas, un peu comme sur Tinder, sourit Laura Diliberto. C'est aussi une façon plus rapide de se faire embaucher puisque les étudiants ne sont plus obligés de se rendre dans chaque commerce pour distribuer leurs CV.»

Si la gratuité est totale pour l'étudiant, l'employeur doit toutefois payer pour rentrer en contact avec les jobistes, avec un crédit maximum de 4,50 euros. «L'employeur peut s'inscrire et consulter les profils gratuitement mais la mise en contact est payante. Nous sommes moins chers que les agences d'intérim mais uniquement parce que nous ne nous occupons pas de la paperasse. On met simplement les deux parties en relation et ils s'arrangent entre eux.»
Difficile de changer la mentalité des employeurs
D'abord focalisée sur le marché du travail liégeois, la plateforme a rapidement intéressé les jobistes carolos, namurois ou montois. «L'ambition est de couvrir toute la Belgique en septembre. D'ailleurs, une version du site traduite en néerlandais est sur les rails.»
Depuis son lancement en avril, la plateforme Needbe recense aujourd'hui environ 2000 inscrits. Une cinquantaine d'entreprises ont également été séduites par le projet, même si le démarchage constitue le plus gros challenge pour la start-up. «Nous avons commencé à solliciter les employeurs il y a quelques semaines mais c'est difficile de changer leur mentalité car ils se focalisent sur les agences d'intérim ou sur le bouche-à-oreille. Toutefois, une cinquantaine d'employeurs ont déjà été séduits par le projet et les retours sont très positifs.»
Et pour les retardataires qui ne trouveraient déjà plus de job d'étudiant cet été, le site Needbe s'est également adapté aux tendances actuelles. «On sait que les étudiants bossent de plus en plus le samedi ou le dimanche et notre service est donc disponible toute l'année.»

Outre la plateforme de recherche en ligne, Needbe met également à la disposition de ses clients le service «Urgence Job». Il s’agit d’un système d’envoi de SMS qui permet de dépanner les entreprises très rapidement.
«Par exemple, si un employeur a besoin d'un jobiste dans le secteur de l'animation à Louvain-la-Neuve, le système envoie un SMS aux 30 étudiants qui correspondent au profil», explique Laura Diliberto.